Villefranche-de-Rouergue. Villefranchois : un projet alimentaire territorial en lien avec le tourisme

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  • Daniel Carrié, Thomas Béziat et Serge Roques présentent le Pat.
    Daniel Carrié, Thomas Béziat et Serge Roques présentent le Pat. Repro CP -
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Pour conforter l’agriculture locale, le Pat va mettre en avant la qualité des produits.

L’un des objectifs forts d’Ouest Aveyron communauté est avant tout d’œuvrer pour le milieu rural de son territoire ainsi que pour l’agroalimentaire qui en découle. "Un secteur agroalimentaire authentique et de qualité qui est de plus en plus en phase avec les besoins sociétaux", se félicite le président de la communauté de communes, Serge Roques. C’est dans ce cadre-là que se construit le projet alimentaire de territoire (Pat) dont les objectifs sont de renforcer le monde agricole en s’occupant notamment de la promotion de ses produits. "Nous souhaitons avoir un rôle de levier sur le monde agricole", insiste Serge Roques.

De son côté, Daniel Carrié, vice-président en charge de l’agriculture à Ouest Aveyron communauté, tire la sonnette d’alarme. "Il est impératif de conforter l’agriculture sur notre territoire sinon beaucoup d’emplois pourraient être menacés. " Et de poursuivre : "Il faut profiter de la liaison entre l’agriculture et le tourisme pour faire connaître nos produits de qualité qui respectent l’environnement. "

Philosophie de la qualité

Première étape pour l’élu, essayer de s’organiser, notamment au niveau maraîchage, afin de fournir la restauration collective très en demande. Daniel Carrié émet l’hypothèse de créer une légumerie plutôt que de voir chaque maraîcher vendre son panier chacun de son côté. "Sur notre territoire, on fait des produits de qualité tel que le veau d’Aveyron mais il faut aussi conforter la production de ce milieu agricole avec des outils de transformation."

Et Daniel Carrié de se réjouir de l’agrément que s’apprête à obtenir l’abattoir de Villefranche-de-Rouergue qui permettra ainsi de "valoriser les circuits courts tout en optimisant la salle de découpe". La deuxième étape sera de convaincre les consommateurs qui le sont en théorie mais pas forcément en pratique. "Aujourd’hui nous sommes dans une phase complexe car les consommateurs ont une philosophie de la qualité mais malheureusement cela ne se répercute pas lors de leur acte d’achat. Ils ont toujours tendance à se tourner vers les mêmes produits basiques pour lesquels la communication est efficace", observe-t-il.

Alors, pour endiguer cet état de fait, Daniel Carrié a son idée. "Étant proche de grandes métropoles comme Toulouse, Montpellier, ou encore Montauban qui explose, il faudrait créer un tourisme de deux jours, et allier les atouts de notre patrimoine aux produits du terroir. Et surtout créer le dialogue entre consommateurs et producteurs. Il faut proposer une alimentation de qualité au consommateur pour le rééduquer au bien manger."

Une opération gagnant-gagnant. Les agriculteurs vivraient mieux de leur production au lieu de passer par l’intermédiaire de grands groupes ou de grosses coopératives et la santé des consommateurs ne s’en porterait que mieux.

Et Thomas Béziat, chargé de mission du Pat, de conclure en préconisant qu’"il faudrait d’abord apprendre au consommateur à lire les étiquettes… ".

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