Sud-Aveyron : un contrat signé pour la transition écologique

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  • « Le premier dossier de copropriété fragile en Aveyron » sera traité sur 30 logements à Sévérac-le-Château.
    « Le premier dossier de copropriété fragile en Aveyron » sera traité sur 30 logements à Sévérac-le-Château.
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Cyril Calsina

Accompagner la rénovation énergétique, développer l’autopartage, sensibiliser les jeunes par l’éducation sont autant d’actions engagées.

C’est sur un territoire sobre en énergie, avec une mobilité réinventée et des énergies renouvelables partagées que l’avenir environnemental des Grands Causses s’écrit. Ou plutôt se paraphe. En signant la charte partenariale entraînant vers un Contrat de transition énergétique (CTE), c’est toute une terre sud-aveyronnaise qui s’implique dans une vertu verte déjà bien intègre sur le secteur.

En teneurs de plume ou de bille, on retrouvait les stylos d’Alain Fauconnier, président du Syndicat mixte du Parc naturel régional des Grands Causses (PNRGC) et de la communauté de communes Saint-Affricain, Roquefort, 7 Vallons ; Gérard Prêtre, président de la communauté de communes Millau Grands Causses ; Christophe Laborie, président de la communauté de communes Larzac Vallées ; Claude Chibaudel, président de la communauté de communes Monts Rance et Rougiers ; Bernard Castanier, président de la communauté de communes Muse et Raspes ; Frédéric Guillot, directeur régional délégué de l’Ademe ; Thierry Ravot, directeur régional de la Caisse des dépôts, Banque des territoires et Patrick Bernié, sous-préfet de Millau. Au total, ce sont trois mois de travail avec les partenaires, quatorze actions retenues et près de 4 M€ de budget prévisionnel, sans compter quelques investissements, qui sont impactés dans ce contrat. "Pas une paille ", comme l’a bien résumé Alain Fauconnier en introduction de la présentation. "On a retenu des opérations à mettre en œuvre rapidement. Pour passer de pré-opérationnelles à opérationnelles, ce contrat permet de faire avancer les choses", a-t-on expliqué au PNRGC. Celui-ci a détaillé ensuite les actions, comme la sensibilisation à l’éducation à l’environnement, ainsi : "S’il y a eu des opérations ponctuelles dans le passé dans les écoles, il s’agit de se doter d’un programme structuré, lisible et pluriannuel avec l’objectif fixé de former la moitié de tous les enfants du territoire sur trois ans. " Venait ensuite l’accompagnement de la rénovation énergétique (de A à Z et non une simple partie des logements) des bâtiments communaux et des copropriétés privées en créant une plateforme territoriale, comme un guichet unique, notamment. "Le premier travail est de définir le périmètre, les projets, l’accompagnement. " Et le PNRGC de prendre pour exemple : "Sur Sévérac-le-Château, sur une ancienne résidence SNCF, trente logements vont faire l’objet d’un programme de travaux de 600 000 € grâce au fort soutien de l’Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat (Anah). C’est le premier dossier de copropriété fragile en Aveyron qui va sortir."

Un abonnement mensuel pour un vélo électrique ?

Pour réinventer la mobilité, le PNRGC mise sur le développement de l’autopartage, sur le covoiturage pour des déplacements quotidiens (comme du domicile-travail avec une application numérique dédiée) et sur un réseau de pistes cyclables (une personne dédiée à la pratique du vélo a été nommée à Saint-Affrique, un projet à La Cavalerie pour relier, entre autres, la cité scolaire). Tout cela précédait la création de pôles d’échanges multimodaux (vers 2022-2023) pour une offre complète, mais aussi favoriser le développement du plan de mobilité scolaire sur le Millavois (trois écoles le testent pour le dupliquer sur le territoire).

Parmi les annonces, il faut noter : "Avec les trois véhicules d’autopartage, mis de manière expérimentale sur Millau et Saint-Affrique, on commence à avoir des résultats positifs. Il y a une vingtaine d’inscrits qui l’utilisent régulièrement. Le but serait de passer progressivement de trois à vingt véhicules sur deux ou trois ans sur les milieux urbains, périurbains et les tout petits villages. " Ou encore : "Une action viserait à la location longue durée de vélos électriques parce que l’acquisition est un frein. On proposerait comme un système de leasing ou d’abonnement où pour, 20 € par mois, vous auriez votre vélo électrique."

 

Privilégier la rénovation globale


« Accompagner des ménages juste pour changer une chaudière, isoler une toiture, c’est leur offrir un sursis de 3 ans sur la facture. » Avec ce constat, le PNRGC préconise « la mise en place des rénovations performantes qui amènent à des 50 ou 70 % de gains énergétiques pour vraiment sortir les gens de la précarité ». Tous les dispositifs financiers de l’État poussent vers la rénovation globale. Car, face à ça, les offres privées à 1 € offrent aux prestataires les travaux les plus rentables, mais le plus coûteux reste à charge aux particuliers ensuite. Le PNRG, qui a fait des travaux sur tous les postes de son bâtiment de l’Ayrolle, a vu sa dépense de chauffage passer de 15 € le mètre carré à 2 € !

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