Capdenac-Gare : un nouveau boulevard s’offre au maire sortant (PS) Stéphane Bérard

  • Le maire sortant de la cité cheminote, Stéphane Bérard.
    Le maire sortant de la cité cheminote, Stéphane Bérard. Photo J.B.
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Joël Born

Le maire et conseiller régional socialiste de Capdenac-Gare va se retrouver, pour la deuxième fois, seul en piste.

Dans certaines communes aveyronnaises, il est plus facile d’être élu que dans d’autres. Faute de concurrence, tout simplement. C’est le cas notamment à Capdenac-Gare, où le maire sortant Stéphane Bérard voit s’ouvrir un nouveau boulevard sur les bords du Lot. Comme en 2014, le premier élu socialiste va se retrouver seul en piste, à la tête d’une liste d’union de la gauche avec des représentants du PS, du PC et des sympathisants écologistes. Une situation assez étonnante dans une commune de l’importance de la cité cheminote avec ses 4 505 habitants. Est-ce à dire que les citoyens ne font pas toujours bon usage de la démocratie ? On peut légitimement se poser la question, en effet. Et on l’a posée à Stéphane Bérard.

"Je n’y suis pour rien"

"Un avantage ? Je ne sais pas vraiment. Ce n’est pas très bon pour la démocratie, c’est vrai, consent le premier élu capdenacois. En même temps, c’est la réalité. Je le vis ainsi mais je n’y suis pour rien. Nous menons la campagne électorale dans les mêmes conditions que si nous étions plusieurs candidats, avec des réunions publiques sur diverses thématiques et une coconstruction de programme avec la population. " Certes, mais quand même… "L’opposition, je l’ai connue en 2008, poursuit Stéphane Bérard. Ce sont deux gestions différentes mais je n’ai pas eu de problèmes particuliers. En l’absence d’opposition, nous avons favorisé la concertation sur les projets avec les usagers et les administrés."

Et le maire socialiste de la cité cheminote des bords du Lot de relativiser. " Dans certaines communes, cela pourrait être malheureusement pire, sans liste, sans candidat… J’espère vraiment que ce ne sera pas le cas."

En 2014, malgré la présence d’une seule liste conduite par Stéphane Bérard, l’élection capdenacoise avait réuni 62,58 % de votants, avec toutefois plus de 26 % de bulletins blancs ou nuls.

Ces élections qui n’en sont pas vraiment avec une seule liste

Le cas de la cité capdenacoise n’est pas unique. Lors des élections municipales de 2014, les électeurs de 29 communes de plus de 1 000 habitants sur 54 n’ont, en effet, pas eu le choix au moment de passer dans l’isoloir, puisqu’ils se sont retrouvés en présence d’une seule liste, pour une élection qui n’en est pas vraiment une… Parmi ces communes, Rieupeyroux, Firmi ou bien encore Sainte-Radegonde. Cette année, ce sera encore le cas dans nombre de communes. Parmi les communes les plus importantes, outre Capdenac-Gare, on retrouvera, cette fois, Luc-la-Primaube. où le maire sortant Jean-Philippe Sadoul, devrait être également seul en piste…

Le rôle ingrat de l’opposition
Ancienne membre du Parti Socialiste (elle a rejoint depuis le mouvement de Benoît Hamon, Génération. s), Nadine Bosc a conduit, à plusieurs reprises, la liste de gauche à Luc-la-Primaube (20,35 % des voix en 2014). Après trois mandats dans l’opposition luc-primauboise, elle a décidé de jeter l’éponge et regrette ce vide politique, avec l’absence d’une seconde liste. « Une telle situation est assez dommageable et cela interroge sur les intérêts des uns et des autres pour la politique dans le sens noble du terme. » Et Nadine Bosc d’évoquer le rôle particulièrement ingrat d’un élu d’opposition, au sein d’un conseil municipal, dont la majorité concentre tous les pouvoirs. « Le rôle d’un élu d’opposition est particulièrement difficile car nous avons peu d’informations. Le législateur n’a pas suffisamment travaillé sur ce rôle de l’opposition. »

 

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