Rodez : à l’Union des Arts, le bazar Douziech

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  • L’intérieur (en haut) et la façade du Bazar Douziech au début du XXe siècle.
    L’intérieur (en haut) et la façade du Bazar Douziech au début du XXe siècle. Carto-club aveyronnais. -
  • À l’Union des Arts, le bazar Douziech
    À l’Union des Arts, le bazar Douziech Carto-club aveyronnais. -
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Centre Presse

Suite de la visite des commerces anciens de la ville avec le magasin Douziech…
 

La maison Douziech est bien connue à Rodez au début du XXe siècle. Le magasin, fondé par Jules-Pierre Douziech, existait déjà en 1880, place du Bourg. Il était "colporteur" avant de se sédentariser à Rodez ; les deux aînés de ses cinq enfants continuèrent le commerce de leur père. Après le décès de l’aîné, Paul, en 1894, sa femme assura la direction du commerce pendant deux ans. Puis en 1897, elle épousa, en secondes noces, son beau-frère, Jules.

Le magasin est répertorié depuis 1903 comme "bazar", en référence aux anciens marchés orientaux connus pour la diversité de leurs marchandises. Il s’installe à partir de 1910, au n° 14 de la place de la Préfecture où madame Douziech et son deuxième mari, Jules, avaient acheté après les lois de séparation des Églises et de l’État, une partie du couvent de Notre-Dame.

Ils font construire le magasin et l’immeuble à l’emplacement d’une partie de la cour du couvent dont le Family-Ciné occupera plus tard la chapelle. Ils conservent alors des parties anciennes de l’ancien édifice, dont la façade sur la cour qui semble dater de la seconde moitié du XVIe siècle par les formes des fenêtres. Le bâtiment donnant sur la rue, reconstruit au début du XXe siècle, présente sur la place une façade à travées dont le rez-de-chaussée est occupé par la devanture double d’une vaste boutique, aujourd’hui séparé en deux commerces. De part et d’autre de la boutique de gauche, sont apparentes les colonnes de fonte permettant d’ajourer la large vitrine. À droite, ces colonnes sont encore coffrées dans les éléments de la devanture de bois autour de la porte.

Ici, on trouvait de tout depuis les bijouteries fantaisies, couteaux de Rodez, parapluies, articles pour colporteurs, articles pour le voyage, librairie – papeterie… aux articles funéraires sans oublier les jouets, dernière activité dont bon nombre de Ruthénois se rappellent. Dès 1904, Jules Douziech fournit au magasin une nouvelle spécialité, l’édition de cartes postales, laissant aujourd’hui de magnifiques clichés de la ville comme de la campagne. Jules Douziech réalisa lui-même la plus grande partie des clichés qu’il édita jusqu’à la fin de sa vie en 1926.

À la Belle Époque d’autres grands magasins de ce type sont implantés. On en dénombre cinq en 1907 dont le "Grand Bazar de l’Aveyron" (carrefour Saint-Etienne), ou encore "À la Ménagère" élevé en 1902 et aujourd’hui démoli (emplacement de l’actuel Monoprix).

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