L'Aveyronnaise Anne-Lise Rousset-Séguret s’attaque au gratin

  • Anne-Lise Rousset-Séguret, ici sur le Cervin, s’entraîne désormais dans des conditions idéales.
    Anne-Lise Rousset-Séguret, ici sur le Cervin, s’entraîne désormais dans des conditions idéales. Reproduction Centre Presse - Cyrille Quintard
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Vincent Naël

L’Aveyronnaise, qui a quitté le département pour Annecy en Haute-Savoie il y a un an et demi, a décidé de passer du skyrunning à l’ultra-trail, la discipline reine, cette saison.

"On est marié à l’Aveyron et en CDI avec la Haute-Savoie." Si l’Aveyronnaise d’adoption, qu’il faut désormais appeler Anne-Lise Rousset-Séguret, et son entraîneur de mari, l’Aveyronnais tout court Adrien Séguret, ont décidé de quitter leur département pour l’est de la France en mai 2018, ils y sont toujours aussi attachés. "Malheureusement, on n’a pas l’occasion de rentrer souvent, regrette-t-elle. Entre les compétitions et le boulot, on vit toujours à 1 000 à l’heure. On n’a pu revenir qu’à Noël pour voir la famille et les copains."

Au moment de comparer sa vie d’hier et celle d’aujourd’hui, à Annecy, la traileuse de renom décide de faire simple. "Je suis toujours vétérinaire en milieu rural à 80 % de temps de travail. à Cruseilles, j’ai juste plus de vaches laitières que de brebis. (rires)" Mais comme à son habitude, l’athlète de 31 ans passe du travail au sport en moins de deux. "C’est plus facile qu’en Aveyron. Là, j’ai trouvé à peu près l’équilibre, confie Anne-Lise Rousset-Séguret. Mes collègues sont conciliants et tout est sur place : les courses, et surtout les montagnes pour les entraînements."

"Une sorte de pôle national"

Parce que celles de l’Aveyron n’ont pas vraiment les mêmes altitudes. "Elles ne sont qu’à 300 ou 400 m maximum. Le week-end, ça nous obligeait à faire pas mal de route avec Adrien pour aller chercher de très gros dénivelés."

Terminés, désormais, les efforts solitaires sur les terres rouergates, lorsque la Cantalienne d’origine survolait les petites courses de début de saison. "Avant, sur ce genre de compétitions, je me promenais. En Haute-Savoie, même sur les petites épreuves, le niveau est très relevé. En fait, tous les grands coureurs français habitent ici. ça nous permet d’être dans une sorte de pôle national", explique la licenciée de l’ASPTT Annecy, qui est passée du Team TSL au Team Scott "car les conditions financières y étaient plus intéressantes".

Changement de braquet, aussi, au niveau du format de ses épreuves : du skyrunning, trails montagneux se disputant sur des distances de 40 à 80 km, où elle a terminé deuxième du classement général de la Coupe du monde féminine en 2017, l’Aveyronnaise a décidé de passer à l’ultra-trail, le gratin. "Là, je serai sur des parcours de 90 à 150 km. Le maximum que j’ai couru, c’était 100, en 2018, lors de la CCC (Courmayeur-Champex-Chamonix, elle avait terminé 4e)."

Malgré tous ses podiums en Coupe du monde, Anne-Lise Rousset-Séguret se veut prudente : "Il faut déjà que je passe la distance, que je vois si ça me plaît ou non. Mais une chose est sûre : je n’y vais pas seulement pour visiter, je suis ambitieuse."

Championne bi-départemental de cross-country

Si on est encore très loin des parcours XXL de cet été, on peut dire qu’elle a parfaitement débuté la saison. D’abord en remportant le trail du Bélier Blanc (11 km) à La Clusaz, il y a deux semaines, puis en devenant championne bi-départemental (Haute-Savoie et Savoie) de cross-country le week-end dernier à Saint-Ferréol, sur un tracé de 7,2 km. "Je participerai aussi aux Régionaux (le 16 février). Les épreuves du circuit de la Coupe du monde d’ultra-trail arriveront plus tard, avec le MIUT (à Madère, 115 km) fin avril ou encore la TDS (Sur les Traces des Ducs de Savoie, 121 km) en août."

Un sacré programme en perspective…

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