Estaing. Pauline Alazard : "Chez moi, le surf est une obsession"

  • Installée à Santa Catalina, la surfeuse aveyronnaise a trouvé-là le sel d’une « vie heureuse et gratifiante »
    Installée à Santa Catalina, la surfeuse aveyronnaise a trouvé-là le sel d’une « vie heureuse et gratifiante » @pauline_alzd
Publié le , mis à jour
Aurélien Delbouis

Ingénieure à Madrid, Pauline Alazard, originaire d'Estaing, a quitté la capitale espagnole pour l’Amérique du Sud. Cap au Panama où elle donne forme à sa nouvelle passion pour le surf. Une vie heureuse, "loin des standards européens."

Santa Catalina, Hicaco, La Gorgona, El Banco…. Avec 30 °C toute l’année, des plages paradisiaques, une "droite" de classe mondiale, le Panama fait rêver plus d’un surfeur. Pas étonnant d’y retrouver Pauline Alazard, ingénieure aveyronnaise, qui au confort climatisé d’un siège social madrilène a préféré la houle de La Punta, un spot de surf mondialement connu, pour en faire son bureau à l’année. Comment ne pas l’envier ?

Dans ce petit coin du globe, les conditions sont idéales pour qui, comme elle, a fait du surf son mode de vie. Elle qui voilà encore quelques mois travaillait pour l’armée anglaise, "au développement d’amortisseurs rotatifs de chars d’assauts".

Elle qui a finalement quitté la capitale espagnole pour l’Amérique du Sud : entre Honduras, Costa Rica, Nicaragua, Panama… "J’ai découvert le surf à Bilbao, à l’occasion d’un week-end entre copines. Les conditions n’étaient pas vraiment favorables mais j’ai adoré. À ce moment-là, je suis littéralement tombé amoureuse du surf, se souvient la native d’Estaing. J’ai ensuite passé tous mes week-ends sur la côte basque espagnole."

Passionnée de glisse depuis ses 24 ans, "trop tard" pour celle qui n’aurait pas dit non à la compétition, l’Aveyronnaise poursuit aujourd’hui sa quête dans ce paradis de la biodiversité. "Le surf est une obsession, une drogue, reconnaît la jeune femme qui partage aujourd’hui sa vie avec un professionnel de la discipline. C’est un mode de vie à part entière entre préparation physique, mentale, yoga. Il faut se coucher tôt, se lever très tôt. C’est une vie très saine."

Avec cette discipline acquise encore jeune, quand inscrite en "sport études danse" elle usait ses pointes 18 heures par semaine, Pauline compte pousser plus loin ses limites et celle de son sport. "J’ai appris ce que voulait dire détermination."

Loin des standards européens

Tout mettre en œuvre pour réaliser ses rêves, oser, bousculer un parcours de vie tout écrit… Beaucoup rêvent de changer de vie, Pauline a décidé de sauter le pas. "Ma vie ne ressemble pas au standard classique européen… mais j’ai pris le parti de faire ce qui nous rend heureux, et aujourd’hui le surf me rend très heureuse."

Souvent à l’eau, elle garde les pieds sur terre. Toujours en contact avec son ancien employeur qui lui confie toujours quelques projets – "j’avais besoin de garder un lien avec l’ingénierie, sur des sujets qui m’intéressent toujours" – elle met aujourd’hui à profit sa maîtrise du surf pour dispenser des cours. "C’est un aspect très plaisant de la pratique. Très gratifiant même quand je vois le sourire sur le visage de mes élèves."

En quête de stabilité, sur sa planche comme dans la vie, la jeune femme travaille aussi sur un projet qui lui permettra d’allier définitivement travail et passion. "C’est un projet de business en ligne… autour du surf, évidemment."

Voir les commentaires
Sur le même sujet
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?