Meurtre de Saint-Geniez-d'Olt : il reconnaît avoir poignardé la victime

Abonnés
  • Dimanche en garde à vue, les langues se sont donc un peu déliées, mais pas suffisamment pour déférer le meurtrier présumé au parquet.
    Dimanche en garde à vue, les langues se sont donc un peu déliées, mais pas suffisamment pour déférer le meurtrier présumé au parquet. R.B.
Publié le
Christophe Cathala

Parmi les trois personnes placées en garde à vue depuis samedi matin, un homme de 28 ans a indiqué dimanche 26 janvier aux enquêteurs avoir porté le coup de couteau qui a coûté la vie à Florent Poujol. 
 

Le trio de trentenaires placé en garde à vue a pu, dimanche 26 janvier, retrouver ses esprits après de longues heures de dégrisement samedi : leur état d’ébriété ne permettait pas leur audition dès après les faits. Le dimanche a été plus productif pour la femme et les deux hommes interpellées samedi matin, après qu’un homme de 33 ans, Florent Poujol, a été mortellement blessé au cours d’une bagarre à Saint-Geniez.
Et c’est un homme de 28 ans qui a finalement reconnu avoir porté le coup de couteau fatal, au terme d’une soirée qui s’est dramatiquement conclue. On ne peut pas vraiment parler « d’aveux circonstanciés », tant demeure encore dans ce dossier des zones d’ombre, une « situation embrumée », assure le procureur de la république Olivier Naboulet.

De dispute, en bagarre et en meurtre

Ce que l’on sait de façon claire, c’est que les trois personnes interpellées et leur victime, habituées à se fréquenter, s’étaient retrouvées vendredi soir dans un appartement de Saint-Geniez et qu’une dispute a éclaté en milieu de nuit.
Elle est vite devenue une bagarre qui s’est prolongée dans la rue où, vers 2 h 30 du matin samedi, l’un des protagonistes a porté un coup de couteau à Florent Poujol. Il a reconnu les faits devant les enquêteurs. La victime est blessée, perd du sang, trouve la force de se rendre dans les environs « chez une connaissance » qui appelle aussitôt les secours. Ce ne sont donc pas la femme et les deux hommes, rapidement interpellés par les gendarmes, qui préviendront les pompiers…

Des questions toujours sans réponse

Dimanche en garde à vue, les langues se sont donc un peu déliées, mais pas suffisamment pour déférer le meurtrier présumé au parquet. A-t-il eu des complicités ? Quelle était son intention ? Quel est le vrai motif de cette bagarre qui varie selon les versions ?, sont au nombre des questions qui, dimanche en fin de journée, attendaient une réponse.

Dans les mains du parquet de Montpellier

Au terme de 48 heures d’audition, la garde à vue doit s’achever ce lundi matin.
Le procureur de la république se dessaisit au profit du parquet de Montpellier « seul compétent à décider des suites à donner », explique Olivier Naboulet.
Le porteur du coup de couteau sera ainsi déféré - seul ou avec ses comparses - au parquet de Montpellier qui devrait très certainement ouvrir une information judiciaire.
Et qualifier les faits, pour lesquels aucune préméditation ne semble retenue.
Meurtre ou violence avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner, peuvent être au nombre des chefs d’accusation.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?