Cransac : opération "Collège mort" pour Jean-Jaurès
À même cause mêmes effets, puisque les parents d’élèves qui se sont moibilisés mardi 28 janvier l'avaient dèjà fait en juin dernier pour les mêmes raisons.
Une fois de plus, le collège Jean-Jaurès de Cransac est menacé. Pour la rentrée prochaine, la Direction Académique envisage de baisser les moyens alloués au collège cransacois, qui représentent 15 heures ", annonce l’association des parents d’élèves dont la réaction a été immédiate.
Par courrier ils ont averti l’ensemble des autres parents sur les mesures que voudrait appliquer la Direction Académique. Ils leur ont proposé de se retrouver hier matin devant le collège, pour une opération "Collège Mort", en bloquant l’entrée principale aux professeurs.
Les enfants seuls étaient dirigés vers un accès secondaire, les parents qui accompagnaient leurs enfants, étaient informés sur la situation et invités à grossir la mobilisation.
"Un flou total"
Des parents d’élèves qui rappellent qu’ils étaient "déjà montés au créneau l’an dernier en juin, pour dénoncer le non-comptage des élèves Ulis". Lesquels ne le sont toujours pas d’ailleurs aujourd’hui, et pour se prononcer contre la fermeture de deux classes, une de 6e et une autre de 5e. "Ce qui forcément a eu pour effet de surcharger des classes. Néanmoins, nous avions obtenu le maintien des heures allouées qui permettait de dédoubler les classes. Un dédoublement apprécié par tous les acteurs, l’équipe pédagogique pouvait travailler plus sereinement, en ayant plus d’aisance pour s’occuper des élèves, certains en très grande difficulté, qui ont déjà du mal dans un cadre normal à digérer leur programme. Car il ne faut pas perdre de vue que nous sommes en zone Réseau d’éducation prioritaire (REP). L’équipe pédagogique est épuisée par cette concentration d’élèves en grande difficulté, et si cette volonté de restriction d’heures se confirmait, ce serait mission éducative impossible pour les professeurs. " Le maximum d’élèves autorisés en classe est de 29. Sur le collège certaines classes n’ont pas cette capacité d’accueil. " Nous sommes dans le flou le plus total. Comment se répartiraient ces heures ? Sur quelles matières ?… Bref, on est dans l’ignorance totale, mais quoi qu’il en soit, nous sommes très vigilants et attentifs à toutes les décisions qui seront prises, et nous défendrons la pérennisation de notre collège", martèlent les délégués des parents d’élèves. Lesquels se félicitent par ailleurs du fait qu’hier, sur les 134 élèves scolarisés, 127 familles ont participé au mouvement en n’envoyant pas leurs enfants au collège.
Le syndicat Snes Aveyron monte au créneau
Le syndicat Snes (Syndicat national des enseignements de second degré) de l’Aveyron souligne : « Ce petit collège fait de nouveau les frais d’une répartition des moyens horaires dictée par une logique de redéploiement, conséquence d’une dotation insuffisante. L’année dernière, le Snes 12 était ainsi déjà intervenu pour alerter sur la tentation de récupérer des moyens sur une petite structure comme le collège de Cransac et soutenir les familles et les enseignants, et plus généralement les citoyens, qui s’étaient mobilisés pour défendre leur établissement de proximité, dans un territoire au profil social rendant plus pertinente encore cette proximité. »
Le Snes-FSU réaffirme donc que ce territoire du bassin exige une attention particulière qui doit se concrétiser par des moyens adaptés, « ce qui ne semble plus être une priorité de l’inspection académique dans un contexte de moyens contraints. »
Le Snes-FSU entend donc intervenir auprès du Rectorat et de l’Inspection académique pour « dénoncer les orientations prises et que les moyens demandés par les équipes sur place soient abondés. »
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