Villefranche-de-Rouergue : la chirurgie des cancers urologiques peut reprendre

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  • Le 14 janvier dernier, Bertrand Perin avait appelé de ses vœux l’autorisation de l’Ars pour la chirurgie des cancers urologiques.
    Le 14 janvier dernier, Bertrand Perin avait appelé de ses vœux l’autorisation de l’Ars pour la chirurgie des cancers urologiques. G.L.
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G.L.

Le directeur de l’Agence régionale de santé a donné l’autorisation au centre hospitalier de pratiquer cette activité. Elle est accordée pour sept ans, sous réserve de quotas à atteindre.

Des bonnes nouvelles pour l’hôpital en ce début d’année. Deux viennent de tomber : une aide financière de l’Agence régionale de santé Occitanie (lire ci-dessous) et l’autorisation donnée, toujours par l’Ars, pour la chirurgie des cancers urologiques.

Celle-ci était attendue, le directeur de l’établissement, Bertrand Perin, l’avait évoqué lors de la présentation de ses vœux, le 14 janvier dernier.

Rappelons que l’activité de cancérologie urologique avait été suspendue le 9 novembre 2017, par l’Ars, enjoignant par courrier au directeur de la stopper immédiatement, sous peine de poursuites. L’établissement ne possédait pas d’autorisation administrative, mais l’ARS tolérait la pratique depuis de nombreuses années.

Le 27 novembre dernier, la Commission spécialisée pour l’organisation des soins (CSOS) avait donné un avis favorable au dossier présenté par l’hôpital villefranchois. Il ne manquait plus que la signature du directeur de l’Ars Occitanie, Pierre Ricordeau. Elle est intervenue le 21 janvier. "Cette autorisation est donnée pour une durée de sept ans, avec, toutefois, l’obligation d’atteindre un quota de trente actes annuel, dans les dix-huit mois, car l’Ars considère qu’il s’agit d’une création d’activité", précise Bertrand Perin.

Le directeur indique que cette autorisation a pu être obtenue grâce "à une coopération mise en place avec l’hôpital de Rodez dans le cadre du Groupement hospitalier de territoire ". Un pôle interétablissements, avec la chirurgie des cancers urologiques à Villefranche et celle des cancers gynécologiques à Rodez.

L’arrivée à La Chartreuse de deux chirurgiens urologues, les docteurs Bogdan Iliescu, l’été dernier, et Paule-Gracia Okemba-Ngala, plus récemment, ont aussi, bien entendu, pesé, dans la décision.

"Le recrutement d’une équipe d’urologues compétents, désormais en fonction et qui vont pouvoir maintenant exercer la plénitude de leur spécialité y compris en cancérologie, a dû jouer un rôle majeur pour cette obtention ", souligne d’ailleurs Serge Roques, maire et président du conseil de surveillance de l’hôpital, dans une lettre de remerciements et de félicitations adressée à Bertrand Perin.

"Vous avez su avec vos équipes médicales et administratives convaincre le directeur régional de l’Ars Occitanie", écrit-il.

Il poursuit. "Avec cette nouvelle autorisation, qui complète celles de gynécologie, gastro-entérologie, ORL et de la cancérologie médicale, notre hôpital peut donc prendre en charge un très large éventail de pathologies sévères. " Et de louer l’action de son directeur : "Sous votre impulsion, le centre médical est engagé fermement dans une démarche positive de reconquête."

 

Finances. Deux aides de 2 M€ et 500 000 € de l’Agence régionale de santé

Dans le cadre du Plan de retour à l’équilibre financier imposé au centre hospitalier par l’Agence régionale de santé, celle-ci vient de lui accorder une aide, qualifiée « d’exceptionnelle » d’un montant de 2 M€.
Un soutien à la trésorerie de l’établissement de santé villefranchois. « L’Ars a tenu compte des efforts que nous avons faits », explique son directeur. Une deuxième subvention, d’un montant de 500 000 €, a aussi été accordée par l’Ars, ce coup-ci pour l’investissement. « Elle sera utilisée pour du renouvellement de réseaux et d’équipements », indique Bertrand Perin.
D’où viennent ces fonds ? Du Plan « Investir pour l’Hôpital » annoncé par Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, et qui prévoit d’allouer aux établissements hospitaliers publics 150 M€ d’aides à investissement courant, pendant 3 ans ?
Pas vraiment de réponse. Par ailleurs, l’Ars fait savoir, dans un communiqué, qu’elle a décidé d’allouer des fonds régionaux complémentaires, d’un montant de près de 19 M€ pour 73 hôpitaux publics d’Occitanie. « Ces nouveaux moyens budgétaires vont permettre de débloquer très rapidement des investissements dits courants comme des achats de matériel, ou certains travaux de modernisation », écrit-elle.

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