Cancer de la vessie: après une pénurie, un traitement de nouveau disponible, selon l'ANSM

  • Un médicament utilisé pour traiter certains cancers de la vessie, le BCG Medac, va pouvoir être distribué à "l'ensemble des patients concernés en France"
    Un médicament utilisé pour traiter certains cancers de la vessie, le BCG Medac, va pouvoir être distribué à "l'ensemble des patients concernés en France" MJ_Prototype / IStock.com
Publié le
Relaxnews

(AFP) - Un médicament utilisé pour traiter certains cancers de la vessie, le BCG Medac, va pouvoir être distribué à "l'ensemble des patients concernés en France", après une période de pénurie, a annoncé jeudi l'Agence du médicament (ANSM).

"Des flacons de BCG Medac sont en cours de distribution. Leur mise à disposition va permettre la prise en charge de l'ensemble des patients concernés en France", affirme le "gendarme" sanitaire.

Les difficultés d'approvisionnement concernant ce médicament avaient poussé le laboratoire allemand Medac à mettre en place mi-janvier "un contingentement exceptionnel et temporaire" conduisant à réserver les doses disponibles "aux patients dont le besoin est le plus urgent".

Une grille d'évaluation attribuant des "points" en fonction de certains critères (nombre et taille des tumeurs, présence de métastases ou pas, âge du patient, incompatibilité avec d'autres traitements...) est actuellement utilisée pour "trier" les patients.

Par ailleurs, même les patients sélectionnés pour recevoir le traitement ne se voyaient attribuer que deux flacons.

Cette situation a été dénoncée par plusieurs malades et familles, qui ont vu leur traitement interrompu ou n'ont pas pu y accéder.

"L'impact médical est catastrophique", déplore ainsi Sylvie Richoux, dont le père, traité pour un cancer de la vessie à l'hôpital d'Annecy, n'a pu poursuivre son traitement.

Elle dénonce la perte de chance pour les malades non éligibles, en termes de survie, de probabilité de récidive et de risque d'ablation de la vessie, ce qui génère "angoisse et colère".

A partir d'aujourd'hui, ce système de "priorisation des stocks (...) va pouvoir être progressivement levé", assure l'ANSM.

"Néanmoins, compte tenu de la fragilité de la situation, il reste obligatoire d'accompagner chaque demande de BCG Medac du score (nombre de points, ndlr) du patient concerné".

Le principe actif du BCG Medac est le bacille de Calmette et Guérin (BCG), connu du grand public comme le vaccin contre la tuberculose. Cependant dans son indication contre le cancer de la vessie, en administration intravésicale, une concentration plus forte de BCG est utilisée.

Ce traitement fait l'objet de tensions d'approvisionnement depuis plusieurs années, renforcées depuis le retrait du marché à l'été 2019 de l'ImmuCyst du laboratoire français Sanofi.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?