Sébazac-Concourès. Georges Rouquier, "celui qui a donné de la grandeur aux gens minuscules"

  • Alain Féral, membre d’Itinéraires Découvertes présente le conférencier Dominique Auzel (à gauche de l’image).
    Alain Féral, membre d’Itinéraires Découvertes présente le conférencier Dominique Auzel (à gauche de l’image).
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CORRESPONDANT

Dominique Auzel, conservateur de la Cinémathèque de Toulouse, professeur adjoint à l’université de Montréal, enseignant de l’université Toulouse-Jean-Jaurès, nouveau directeur des éditions Privat, passionné de cinéma, était l’invité d’Itinéraires Découvertes pour parler de Georges Rouquier, réalisateur, acteur, scénariste, très connu du grand public pour ses deux films célèbres "Biquefarre et Farrebique" mais bien plus que cela.

Georges Rouquier est le fils d’un père aveyronnais et d’une mère languedocienne. Son père est tué à Verdun alors qu’il n’a que 5 ans. Sa mère, criblée de dettes, est contrainte de vendre son petit commerce et d’accepter des petits boulots pour survivre. Elle envoie son fils chez ses grands-parents et son oncle (qui lui tient lieu de père et lui sert de modèle), à Farrebique. Séparé de sa mère, le cinéma devient pour lui un refuge. Il s’intéresse au cinéma et se nourrit des chefs-d’œuvre de l’époque. À 18 ans, il va dans les cinémas et participe aux débats des films. Il travaille aussi comme linotypiste dans une imprimerie. De cinéphile à cinéaste, il n’y a qu’un pas qu’il franchit. Il est très séduit par la technique. Il tourne des films avec une caméra 35 mm, comme les professionnels. Il est rapidement reconnu parmi les professionnels. Il assiste aux tournages et s’intéresse au son. Il accepte des films de commande, tourne des documentaires. Il tourne "Farrebique", film d’une grande sensibilité du milieu paysan, avec sa famille en guise d’acteurs. Le film est sélectionné au festival de Cannes mais rejeté. Il ne correspond pas aux goûts du jury. Cependant, il remporte un grand succès auprès du public et obtient le prix de la critique internationale. Son film sera projeté en avant-première à l’opéra. Georges Rouquier est reconnu par Spielberg et Autan Lara. Il filme la nature et ses saisons avec des gens simples, avec vérité, réalisme et poésie. Il joue dans des films. Il reçoit plusieurs récompenses.

On peut retenir de ses œuvres : Farrebique et Biquefarre, Le tonnelier, La bête noire, Lourdes et ses miracles, Le chaudronnier, Le sel de la terre, Sang et lumière…

Son film Biquefarre ne se réalisera que 38 ans plus tard.

Il mourra à Paris le 19 décembre 1989 à l’âge de 80 ans.

Ses films furent une peinture réaliste du monde rural, des artisans, empreints d’une grande sensibilité.

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