Olemps. La conférence sur les sorcières a attiré un large public

  • Hervé Olivier
    Hervé Olivier
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CORRESPONDANT

Hervé Olivier s’en est lui-même étonné : "Je ne pensais pas que vous seriez aussi nombreux ce soir pour aborder un sujet tel que les sorcières" ! Et il est vrai que la salle était bien remplie pour écouter le conférencier. Celui-ci, avec le soutien la présidente du "Souvenir occitan", Josiane Trouche-Rouquet, a tout d’abord expliqué pourquoi avait été créée leur association "pour promouvoir la période médiévale occitane" avant que ses membres ne soient rejoints par des personnes riches de compétences différentes.

En préambule de son exposé Hervé Olivier a fait la lecture d’un texte porté le jour même à sa connaissance et dressant le portrait plus vrai que nature d’une "sorcière" de Rodez, Marie Trebas qui vivait dans les années 1830.

Que connait-on des sorcières et sorciers dont on dit qu’ils sont les médiateurs du diable ?

C’est par ordre chronologique que le conférencier a abordé la question depuis les figures des grandes déesses du néolithique méditerranéen, symboles de fécondité et de fertilité puis des magiciennes et leur pouvoir de métamorphose. La société andocratique craint ce pouvoir (une androcratie est une société dirigée par des hommes et où les femmes sont sous leur domination). Avec les religions du Livre, l’homme doit être soumis au dessein de Dieu non lui opposer sa propre volonté. Hervé Olivier a traité de la période médiévale, du sabbat, résurgence des mystères dyonisiaques. Il a rappelé que les sorcières étaient avant tout des guérisseuses, des avorteuses mais aussi les ancêtres de la science moderne basée sur l’expérimentation et la recherche. Il a évoqué la "chasse aux sorcières" et les 110 000 procès en sorcellerie qui se sont déroulés à l’époque moderne (VIe au XVe siècle). De nombreuses questions – beaucoup tournant autour de la religion et des enjeux de pouvoir- ont été posées par un public peu pressé de partir et que le sujet a captivé.

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