Le cyberharcèlement amplifie le mal-être des ados

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    Le cyberharcèlement amplifie le mal-être des ados
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Destination Santé

Le harcèlement en ligne augmente les symptômes de dépression et de trouble de stress post-traumatique chez les jeunes ayant subi des violences psychologiques pendant l’enfance, selon une récente étude américaine. 

Les jeunes ayant des antécédents de traumatisme pendant l’enfance sont plus vulnérables que les autres face au harcèlement en ligne. Et en sont plus souvent victimes. C’est ce qui ressort d’une étude américaine, publiée dans le Journal of Clinical Psychiatry.

Les auteurs de l’étude ont demandé à 50 jeunes de 13 à 17 ans, hospitalisés en psychiatrie dans un établissement du comté de Westchester (Etat de New York), de remplir trois questionnaires. Les deux premiers concernant les éventuels traumatismes subis pendant l’enfance, et le troisième à propos du harcèlement en ligne. Résultat : 20% des jeunes ont répondu qu’ils avaient été victimes de cyberharcèlement durant les deux mois précédant leur admission à l’hôpital. La moitié par SMS, l’autre via Facebook (l’étude a été conduite de septembre 2016 à avril 2017).

Chez ces jeunes cyber-harcelés, les signes de syndrome de stress post-traumatique, de dépression, de colère, etc. étaient significativement plus élevés que chez les jeunes qui n’avaient pas été harcelés. Autre point commun de ces victimes : elles avaient beaucoup plus souvent que les autres subi des traumatismes d’ordre psychologique pendant leur enfance (critiques, humiliations, insultes, menaces, etc.). 

Tous les milieux sociaux

Pour les chercheurs, « d’autres études sont nécessaires pour établir si seule la violence psychologique subie durant l’enfance peut rendre les adolescents plus susceptibles de subir des actes de cyberharcèlement. » Ils encouragent en tout cas psychologues et psychiatres à demander à leurs jeunes patients, au cours de leur évaluation clinique, s’ils ont subi des violences psychologiques durant leur enfance et s’ils sont victimes de harcèlement en ligne, pour permettre « une intervention spécifique. » 

L’étude américaine a en outre permis de confirmer que le cyberharcèlement touchait tous les milieux sociaux, que les enfants harcelés présentaient un risque élevé d’être harcelés à nouveau, et que le temps passé sur les réseaux sociaux n’était pas un facteur déterminant. 

A savoir : En France, le cyberharcèlement est puni par la loi. Si vous êtes témoin ou victime, rendez-vous sur www.netecoute.fr ou au 0800 200 000.

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