Football : Rodez défie le Paris SG à Paul-Lignon

Les grosses échéances se succèdent pour les joueuses de Mathieu Rufié, l’entraîneur de Rodez. Une semaine après avoir fait tomber (2-1) Issy, le leader jusque-là invaincu du championnat, les Rafettes s’apprêtent à défier une équipe d’un tout autre calibre, le Paris Saint-Germain.

Un sacré test pour les filles du technicien rouergat, qui se réjouit de l’affiche : "Il y avait deux équipes pour toucher le gros lot. Nous en héritons d’une. Cette rencontre ne sera que du bonus. Lors des deux tours précédents, nous en avions profité pour travailler l’aspect offensif. Cette fois, nous allons bosser sur le côté défensif."

"La moindre erreur va se payer cash"

Une défense et tout un bloc qui vont devoir se serrer les coudes pour endiguer les vagues parisiennes en espérant profiter d’une petite ouverture. "Nous devrons être très compacts défensivement et prêts à faire de gros sacrifices", argumente Mathieu Rufié. Pour ce huitième de finale, l’entraîneur sang et or sera privé de Garcia, Mbala et Noiran pour cause de blessures. Néanmoins, il pourra compter sur le retour de Bueno.

Le stade Paul-Lignon a fait un bien énorme au Raf le week-end dernier. Autant sur le plan comptable, avec la victoire face aux Isséennes, que dans les têtes. "Nous l’avons vu samedi dernier : Paul-Lignon, c’est la maison", lâchait une Océane Saunier ravie, jeudi, en conférence de presse. Avant d’ajouter : "Nous n’avons rien à perdre, on va essayer de montrer le plus beau visage possible devant notre public. Il faudra être encore plus concentré que d’habitude car la moindre erreur va se payer cash."

Si les Ruthénoises veulent chercher des motifs d’y croire, elles peuvent regarder dans le rétroviseur et leur dernière opposition avec le club de la capitale en première division. C’était le 25 novembre 2018. Les Aveyronnaises avaient fait trembler les joueuses d’Olivier Echouafni, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France féminine, en menant au score jusqu’à la 75e minute avant de craquer sur deux coups du sort (1 à 2)… Et deux penaltys de Katoto, l’actuelle meilleure buteuse du club.

Et si l’exploit était pour aujourd’hui ? Toujours dans un stade Paul-Lignon, qui a déjà connu une histoire semblable, il y a un peu plus de dix ans…