Decazeville. La Lyre decazevilloise a 120 ans : les années folles, entre deux guerres
Voici le second volet de l’histoire plus que centenaire de l’une des plus vieilles sociétés musicale du département.
Après la mise en sommeil pendant la guerre de 1914-1918, un noyau de musiciens reconstitue la Lyre decazevilloise, en 1919, autour de M. Kensiev (musicien du rang) qui dirige quelques répétitions en intérim avant l’arrivée du chef de musique Louis Marroufin. "Sous sa direction, la Lyre gravit les échelons jusqu’à la division supérieure lors du concours d’orchestre à Toulouse, en 1924. L’harmonie rayonne alors sur le département et donne aussi régulièrement des concerts en ville ", explique notre guide Loïc Randeynes.
Louis Marroufin chef de musique
Né en 1885 à Paris, Louis Marroufin est un clarinettiste et violoniste, professeur de musique donnant des cours particuliers, mais aussi professeur de musique en collège. Ancien élève de l’institut Mozart, il anime des soirées de gala, des bals et des noces en qualité de chef d’orchestre, avant de s’installer à Figeac. Cet ancien chef de l’harmonie aubinoise est nommé chef de musique de la Lyre decazevilloise à l’occasion de la Sainte-Barbe, nous sommes en 1919. De par sa formation, il continue à assurer le fonctionnement de la Lyre en orchestre symphonique en complément de l’harmonie. Il décède en 1948, à Figeac.
Inauguration du monument aux morts
Le 9 décembre 1934, est inauguré le monument aux morts de Decazeville, place Wilson. La cérémonie, présidée par Paul Ramadier, se déroule devant une foule immense, en présence de nombreuses sociétés de la ville dont la Lyre et l’Orphéon (chœur d’hommes). À l’issue d’un banquet républicain, près d’un millier de personnes assiste au concert donné par la Lyre au jardin public.
Seconde Guerre mondiale
La Lyre maintient autant que possible une activité musicale en temps de guerre. En août 1944, après l’épisode tragique des maquisards tués à Decazeville et ses environs par la colonne allemande de la division Das Reich, Louis Marroufin suspend le planning des répétitions et place la société en sommeil. Face aux saisies de métaux par les Allemands, les musiciens de la Lyre ont camouflé les instruments en cuivre, parfois enterrés à même la terre. La salle de répétition a été démolie et les archives dispersées et cachées, la consigne étant donnée de ne rien laisser à l’Occupant.
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