Sauveterre-de-Rouergue. Un coup de Lucarne enchantée de Montpellier à Sauveterre

  • Un clip tourné en mode paysan.
    Un clip tourné en mode paysan. Repro CP -
  • Un clip tourné en mode paysan. Un clip tourné en mode paysan.
    Un clip tourné en mode paysan. Repro CP -
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Monsieur l'ouïe

Le chanteur Tristen a fait appel à cette petite structure aveyronno-héraultaise pour réaliser un clip sur l’un des titres de son nouvel album. En mode campagnard.

Lorsque Sébastien Pasquet, alias Tristen, a demandé à son copain de Montpellier Jérémy Chaussignand s’il voulait bien réaliser un clip sur l’une des chansons de son nouvel album "Les identités remarquables", peut-être ne se doutait-il pas qu’il atterrirait dans une ferme du côté de Sauveterre-de-Rouergue, plus précisément dans une maison abandonnée. Lui qui a vécu longtemps à Paris, jouant d’abord comme batteur ou bassiste dans des groupes de rock indépendant, avant de se lancer dans une carrière solo, la campagne profonde, il n’avait goûté qu’avec parcimonie.

Ce quatrième album sorti le 24 janvier est le premier réalisé à 100 % à Montpellier où Tristen s’est installé il y a quatre ans avec sa femme Bénédicte et ses deux enfants. Sa femme avec qui d’ailleurs il compose les chansons, presque "une entreprise familiale ". Qui s’inscrit dans le sillon de "la nouvelle scène française symbolisée par Bertrand Belin, par exemple ", dit-il.

Un quatrième album donc réalisé pour le son avec des musiciens montpelliérains, mais de nos jours, le son a besoin d’images, d’où l’envie de réaliser un clip, et ça tombait bien, Jérémy était là. "Je lui ai laissé carte blanche, commente Tristen, il a fait ce qu’il a voulu. "

Il se trouve que Jérémy possède une petite boîte de production de clips, la Lucarne enchantée. Une "petite entreprise" composée de deux personnes : Jérémy Chaussignand donc, et Vincent Rudelle, un maraîcher de Sauveterre-de-Rouergue. "On cherchait un endroit facile pour s’installer, raconte Tristen, alors on est allé dans la ferme de Vincent, et on a tourné dans une maison abandonnée. "

Maraîchage et cinéma

Un tournage de quatre jours vraiment en mode rural, et avec les moyens du bord : la fourche d’un tracteur a ainsi fait office de Louma, le nom de cette grue sur laquelle, dans le tournage d’un film, on accroche la caméra pour obtenir des travellings en hauteur ou de bas en haut. "Et puis, raconte encore Tristen, le tournage du clip a été interrompu plusieurs fois, parce qu’on devait aller vendre du pain à Rodez ou encore aller sarcler la terre. "

La vraie vie à la campagne, quoi. Ou presque, puisque Vincent tient le rôle principal dans ce clip, en compagnie d’Aglaé Machline, maraîchère elle aussi. Car dans ce clip, ni Tristen, ni la Féline, une chanteuse lyonnaise avec qui il a réalisé cette chanson, n’apparaissent. Les deux pourtant se sont rendus à Sauveterre-de-Rouergue… mais pas en même temps. La magie du cinéma. Et une sacrée passion pour les deux de la Lucarne enchantée, sublimant la distance (il y a quand même une trotte entre Sauveterre et Montpellier), sans souci de rentabilité, entre une botte de poireaux, une mélodie, et un clap de fin.

Chapeau.

Un clip tourné en mode paysan.
Un clip tourné en mode paysan. Repro CP -

Le clip de Tristen tourné à Sauveterre raconte donc les affres d’un peintre maudit, qui évoque par exemple Van Gogh. Dans une fièvre créatrice exacerbée, et dans le dénuement, le personnage réalise une fresque sur le mur délabré de sa maison, traversé d’angoisses et de tableaux de Daumier. "Et la foudre est tombée sur les esprits fragiles"… L’album "Les identités remarquables", chez Bambino musique.

 

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