Villefranche-de-Panat. "Que voulez-vous raconter sur moi" s’interroge Annette Bousquet, bénévole

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  • Les enfants l’ont surnommée Mamie Annette, Mamie gâteaux !
    Les enfants l’ont surnommée Mamie Annette, Mamie gâteaux !
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CORRESPONDANT

Si vous foulez assidûment nos pages, cet exercice que nous vous conseillons, vous avez sûrement croisé ces phrases couperets : par manque de bénévoles, le bureau a démissionné.... la manifestation est annulée... À l’image des petits bistrots bien chauds, des petits hôtels douillets, de la lumière rassurante du bureau de Poste, ils se feraient donc plus rares, ces militants du sens et de la proximité, de la solidarité ambiante. Pourtant, près d’un Français sur quatre (quelque 13 millions) donne encore du temps à une association, mais moins longtemps qu’au début du siècle. La faute à qui ? À l’individualisme de notre épique époque, aux réseaux sociaux, à la télé, ou au gouvernement encore ? À Villefranche-de-Panat, ce petit village gaulois, ces "donneurs de temps libre" sont toujours sur le pont, nombreux, heureux, turbulents, comme Annette Bousquet, que nous avons rencontrée malgré ses réticences légitimes. Car elle ne voulait pas qu’on parle d’elle. Alors commençons d’abord par une vie, la sienne, en deux-trois mots. Native de Vezins, mère de 4 enfants, grand-mère de 8 petits-enfants, Annette est une figure locale. Et pour cause. Elle a tenu 37 ans le VVF, plage de Granouillac. Et elle a présidé l’office de tourisme 30 années durant.

C’est dire si la commune, elle sait en parler. Et qu’elle en parle sans hésiter. Hormis ses 73 ans, cette femme battante fait beaucoup de choses : du chant dans une chorale à Broquiès, de l’occitan à Saint- Rome-de-Tarn, de l’aquagym à Saint-Affrique. Elle va. Elle vient.

Donner de son temps, une évidence

Bénévole à l’association culturelle Pacap, Annette trouve son épanouissement au sein de ce groupe soudé, travailleur et plein d’idées. Elle remplace la salariée lors des formations, ateliers, ou congés. La bibliothèque est ainsi toujours ouverte. Et, en attendant le lecteur, elle recouvre les livres comme une maman emmaillote son bébé, avec amour. "C’est un mot un peu grand, lance-t-elle, mais nous avons amené la culture ici, des spectacles, pleins, du lien comme ils disent, de la vie".

À ces moments perdus, car elle en a, elle fait aussi des gâteaux. Des bons ! Puis elle repart vaquer à ses multiples occupations, préférant l’ombre à la lumière, ce milieu un peu secret où elle se sent bien.

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