La porcelaine chinoise s'installe à la Fondation Prada à Milan
(Relaxnews) - Jusqu'au 28 septembre prochain, la Fondation de la maison Prada à Milan revient sur la longue histoire de la porcelaine chinoise à travers une exposition évoquant les échanges denses entre Asie et Occident, bien avant l'arrivée du "Made in China".
Bien installée dans nos vaisselles occidentales, il serait dommage d'oublier que la très traditionnelle porcelaine nous vient de Chine. Une épopée entre les continents que vient raconter la Fondation Prada, à travers une exposition compilant près de 1.700 pièces conçues entre les XVIe et XIXe siècles.
Les curieux y apprendront que si la porcelaine était connue dès la dynastie Tang, soit de 618 à 907, et a ensuite atteint l'Europe à partir du XIVe siècle. Ce n'est qu'après l'ouverture des routes maritimes à l'est par les Portugais au XVIe siècle que la porcelaine asiatique a été exportée de manière massive. Le céladon (porcelaine verte) et les porcelaines bleu glacé tiennent alors le haut du pavé. La porcelaine "made in China" est ainsi devenue un bien mondialisé, commandée et exportée par les Occidentaux pour l'Europe.
Les yeux avertis pourront redécouvrir les bien connus "salons de porcelaine" qui faisaient fureur dans les palaces européens du XVIIe et XVIIIe siècles, accumulant dans une même pièce porcelaines chinoises, panneaux de laque et autres évocations de l'Orient. Une autre section est consacrée aux "First Orders", regroupant les toutes premières commandes portugaises faites à la Chine. Des pièces rares, que l'on compte au nombre de 150 dans le monde, et dont 45 ont pris place au sein de l'exposition.
Mais la partie qui ravira assurément tous les amateurs d'objets incongrus, sera celle dédiée à ses incroyables services utilisés pendant les dîners mondains datés des années 1760, prenant des formes exubérantes allant de l'animal en passant par le fruit ou le légume.
Parmi les pièces les plus surprenantes, un crabe sympathique, cette tête de boeuf au regard interrogatif, une soupière en forme de coq, ou encore cette paire de soupières en forme de créature fantastique, mi-carpe mi-dragon.
Parallèlement à cette exposition, la Fondation Prada présente une monographie consacrée au peintre chinois Liu Ye.
"The Porcelain Room - Chinese Export Porcelain" à la Fondation Prada à Milan jusqu'au 28 septembre 2020. Plus de renseignements : www.fondazioneprada.org
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