Millau : le photovoltaïque sur le toit des écoles inquiète les parents

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  • Les toitures des écoles devront générer 535 000 kWh/an. Les toitures des écoles devront générer 535 000 kWh/an.
    Les toitures des écoles devront générer 535 000 kWh/an. Archives ML - MICHAEL ESDOURRUBAILH
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JDM

Sous l’impulsion de la Ville et du Parc naturel régional, les toits des écoles vont se doter de panneaux solaires dans les prochains jours. Cette installation suscite des préoccupations.

Les bâtiments scolaires millavois vont profiter des prochaines vacances pour subir un lifting au niveau de leurs toitures. Des panneaux photovoltaïques seront installés dans les écoles Jules-Ferry et du Puits-de-Calès, en février et mars. À terme, d’ici les vacances d’été, ce sont sept bâtiments (six scolaires et le centre technique municipal) qui seront équipés de panneaux photovoltaïques et produiront de l’électricité dite "propre". La Ville de Millau, avec la complicité du Parc naturel régional des grands causses comme assistant maître d’ouvrage, souhaitant participer à l’équilibre énergétique du territoire pour 2030, grâce au développement de l’énergie solaire.

Manque d’information

Dans l’air du temps, le sujet n’est pas sans susciter quelques craintes chez certains parents d’écoliers. L’installation du photovoltaïque a été évoquée en conseils d’école. Des parents inquiets ont ensuite sollicité la mairie pour faire part de leurs préoccupations. "Ces travaux m’interpellent", confie une première maman de deux enfants de 4 ans et 7 ans scolarisés à Millau. Elle a fait ses recherches concernant les dangers et la potentielle nocivité liés aux ondes et au champ électromagnétique émis non pas par les panneaux photovoltaïques, mais ceux engendrés par les onduleurs qui fonctionnent en courant alternatif. "S’agissant d’un établissement scolaire, sachant que les enfants sont plus perméables à ce type de risques, je me questionne sur le fait que les parents des élèves, dont je fais partie, n’aient pas été informés de ces travaux et surtout si une étude sur la santé des enfants a été faite", se questionne-t-elle, inquiète même si elle se dit en accord avec la transition écologique, "mais pas au détriment de la santé de nos enfants". "Il serait souhaitable, pense-t-elle, d’informer et d’apporter une preuve à l’ensemble des parents qu’il n’existe aucun danger, avant même de procéder au début des travaux."

Quels risques pour la santé ?

Une autre maman, dont deux enfants sont scolarisés à l’école Beauregard, regrette elle aussi de " ne pas en avoir été informée par l’école, les représentants des parents d’élèves, ou bien la mairie". Elle aurait aimé avoir un échange et des réponses "à quelques interrogations, voire inquiétudes". "Je perçois bien l’intérêt écologique, économique, et même pédagogique d’une telle installation, mais je me questionne sur d’autres points : cette installation ne représente-t-elle aucun risque ? Quelles sont les conséquences en cas d’incendie sur les locaux : les pompiers auront-ils la possibilité d’intervenir ? D’autres bâtiments n’auraient-ils pas été plus adaptés qu’une école ?"

Contactée la mairie rassure. Si les écoles ont été choisies, "c’est parce que la structure de leurs toits le permettait, compte tenu des contraintes liées à ce type d’installation", précise le maire, Christophe Saint-Pierre, ajoutant que les permis de construire ont été établis avec les Bâtiments de France, et que les études d’impact sur la santé montrent bien qu’il n’y a aucun risque pour le public. Selon nos informations, la Ville promet d’envoyer un courrier aux parents d’écoliers dans les prochains jours, afin de leur apporter des explications et les rassurer.

"Plus d’énergie produite que consommée"

Les toitures du centre technique municipal et des six écoles concernées pourront produire 535 000 kWh/an, ce qui équivaut à 150 % de la consommation annuelle des écoles maternelles et primaires millavoises. Les écoles Jean- Henri Fabre et du Crès (installation mi-avril) permettront une autoconsommation et la vente d’un surplus de 9 kWc. Les écoles Jules-Ferry, Beauregard, du Puits-de-Calès (installation début mars), Eugène-Selles et le centre technique municipal permettront chacun une vente totale de 36 kWc.

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