Millau. Le Secours populaire, un soutien pour tout âge
L’antenne millavoise, installée depuis 2012 sur le plateau de la gare, aide de plus en plus de monde au fil des années. Tous les profils y ont recours, des jeunes aux plus âgés.
Samedi, c’était jour de braderie au Secours populaire millavois. L’antenne locale, présente depuis bientôt dix ans au niveau du plateau de la gare, a vu défiler les visiteurs tout au long de l’après-midi. L’occasion, pour les acheteurs, de faire un beau geste, que cela soit au rayon friperies, meubles, ou au sein du préfabriqué hébergeant une petite bibliothèque et un espace de vente de jeux/CD/DVD. Ouverte tous les après-midi de la semaine, l’association voit sa fréquentation augmenter chaque deuxième samedi du mois, grâce à ses braderies à thème.
Des rendez-vous connus des Millavois et devenus de plus en plus nécessaires, dans la mesure où le Secours populaire dit aider "de plus en plus de monde" chaque année. "Nous voyons plus de personnes âgées qu’autrefois", relève Angèle, une bénévole. "On a aussi des très jeunes, tout juste majeurs", observe Lucie, sa “collègue”. En 2019, 250 familles, soit environ 500 personnes, ont été aidées par l’antenne locale. "Les familles monoparentales représentent 38 % des personnes aidées, indiquent les bénévoles. À 95 %, ce sont des mères seules. Nous aidons aussi des personnes de passage, grâce aux colis d’urgence."
Aides alimentaire, culturelle ou sportive
Le Secours populaire se fournit auprès de grandes surfaces et de commerces indépendants, parmi lesquels un boulanger, un fromager, ou encore les jardins du Chayran. Sélectionnés sur dossier, selon des conditions de revenus, les bénéficiaires profitent d’une aide alimentaire, mais pas seulement. "Grâce à nos partenariats, nous proposons aussi des aides pour les vacances, nous participons à l’achat de licences sportives, nous contribuons à l’ouverture à la culture (spectacles, cinéma), énumère Lucie. Parfois, on voit des gens pendant un certain temps, et puis on ne les voit plus. En général, c’est plutôt une bonne nouvelle. C’est le signe qu’elles peuvent s’en sortir seules. D’autres nous disent qu’elles ne viendront qu’une seule fois, dans l’attente de signer leur contrat de travail…" La problématique de l’emploi, thème d’actualité en cette période de campagne électorale, ayant une incidence directe sur les chiffres de fréquentation de l’association.
Interrogées sur les raisons de leur implication au sein du Secours populaire, les bénévoles Angèle, Lucie et Cathy disent être fières de se rendre utiles. "C’est sûr qu’il faut du temps. Mais cela donne le sentiment de donner du sens à ce qu’on fait. C’est une question d’état d’esprit. C’est aussi une façon, la retraite venue, de continuer sa vie sociale, en s’impliquant au service des autres."
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