Entraîner des chiens pour diagnostiquer le cancer du sein

  • Entraîner des chiens pour diagnostiquer le cancer du sein
    Entraîner des chiens pour diagnostiquer le cancer du sein
Publié le
Destination Santé

Par leur sens très développé de l’odorat, les chiens seraient capables de reconnaître les patientes à risque de cancer du sein. Une avancée actuellement testée dans le dépistage précoce de cette maladie, à l’origine de 60 000 nouveaux cas chaque année en France.

En France, le cancer du sein est la tumeur la plus fréquente et la plus meurtrière dans la population féminine. Cette maladie coûte la vie à 12 000 patientes chaque année (données 2017).

Aujourd’hui, on sait à quel point le diagnostic précoce maximise les chances de guérison et réduit les séquelles provoquées par certains traitements. « Détecté plus tôt, le cancer du sein est curable dans 9 cas sur 10 », étayent les spécialistes de l’Institut de cancérologie de l’Ouest (ICO), partenaire du programme KDOG.

Le principe KDOG, utiliser les propriétés des « composés organiques volatils émis par les plaies, en cherchant à établir un lien entre cancer et odeur des plaies ». A terme, « les biomarqueurs du cancer pourraient être détectés par l’odorat d’un chien spécialement formé ».Une technique initiée en 2009 par Isabelle Fromentin, infirmière à l’Institut Curie.

Les résultats préliminaires du programme KDOG sont très encourageants : après 6 mois d’entraînement, 90% des chiens dressées parviennent à distinguer des échantillons sains de ceux porteurs de marqueurs tumoraux.

Nouvelle étape, qui devrait démarrer bientôt, pour une durée de 2 ans : une étude clinique pour valider cette technique. Plusieurs centres sont partenaires, dont l’Institut de Cancérologie de l’Ouest, site de Saint-Herblain.

Une alternative au dépistage organisé ?

Pour le Dr François Dravet, chirurgien sénologue à l’ICO, « il s’agit d’un programme très intéressant pour trouver une alternative au dépistage de masse par mammographie. Coûteux, le protocole de dépistage de masse est très difficile à mettre en place dans les pays émergents ».

Et en France ? « Cette méthode pourrait permettre d’améliorer l’efficacité du dépistage en offrant une alternative douce, qui pourrait convaincre certaines femmes réticentes à se faire dépister», explique-t-il.

A noter : au cours de sa vie, une femme sur huit développera une tumeur mammaire. Et le nombre de nouveaux cas d’ici à 2030 devrait continuer d’augmenter.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?