Luc-la-Primaube. Football : Charles Ruiz, l’ange des gardiens de Luc-Primaube
Le quinquagénaire de Nauviale prépare les portiers du Luc-Primaube FC. Un entraîneur spécifique passionné, denrée rare en Aveyron.
Depuis cet été, il est l’entraîneur des gardiens de but de Luc-Primaube (R2). Passé joueur en tant que dernier rempart par La Primaube, Onet, Rodez et Sébazac avant de terminer sa carrière à Agen-d’Aveyron, Charles Ruiz a obtenu les deux premiers modules de la spécialité et se prépare à la certification fédérale. Avant de voir plus haut ?
Le rituel est immuable. Terrain synthétique de Luc tous les lundis soir à 19 h 15 : en parallèle du groupe fanion, Dorian Rigaud et Quentin Izard, les deux portiers du LPFC, ont droit à leur séance spécifique. Le tout chapeauté par un ancien gardien du club, Charles Ruiz, surnommé "Carlos". "On échange systématiquement cinq minutes sur les rencontres du week-end avant de commencer. Juste sur les sensations", prévient-il d’emblée.
Récemment, la FFF a ajouté aux diplômes classiques d’entraîneur la spécificité dite gardiens. L’Aveyron compte pour l’heure seulement un technicien certifié, en la personne de Rémi Paulhe (Bas Rouergue). Seuls quelques autres se sont récemment lancés dans l’obtention de ces modules spécifiques, comme celui qui affirme avoir été marqué par les Poisson, Cabaniols, Gombert ou Landez. "Quand j’ai arrêté ma carrière, j’avais totalement coupé avec le football. Comme je vis à Nauviale, il y a quatre ans, Bertrand Cayzac (l’entraîneur de l’US Dourdou, NDLR) m’a proposé de venir un soir par semaine à l’entraînement pour faire progresser le gardien local. Par amitié, j’ai accepté et cela m’a redonné l’envie de transmettre. Je me suis de plus en plus investi et j’ai décidé de passer les diplômes. Aujourd’hui, je donne toujours un coup de main à Bertrand et je prépare la certification ", avoue le responsable SAV d’une grande enseigne dans la "vie civile".
Aidé par sa caméra, il analyse la séance le soir même
Avant de rajouter : "Au mois de mai dernier, Alex Puech (Alexandre, l’entraîneur de l’équipe fanion de Luc-Primaube, NDLR) m’a contacté pour me proposer de le rejoindre au LPFC. J’étais sceptique, car je n’habite pas à côté (80 km aller-retour, NDLR). Lorsqu’il m’a exposé son projet, je n’ai pas pu refuser. Il ne me manquait que l’aval d’Agnès, ma femme (rires)." Celui qui l’a convaincu ne regrette pas : "C’était une priorité pour moi. Je voulais réintégrer des anciens du club. Quand je vois comment mes gardiens progressent et la qualité du travail. Ce n’est que du bonus. "
Aidé par sa caméra, il décortique la séance dès son retour à la maison : "C’est essentiel pour voir les défauts et ainsi les corriger ", assure-t-il avant d’en fournir une analyse sur clé USB à ses deux protégés : "Je me régale de bosser avec ces deux garçons. Ils sont travailleurs, à l’écoute… Je prends mon pied. Mon but est de les amener le plus haut possible ", lâche-t-il avec la banane.
Plus vite, plus haut, plus fort… "Carlos" ambitionne lui aussi de monter en grade : "Le but ultime serait d’aller jusqu’au BEF. C’est un défi que je me suis fixé. Mais chaque chose en son temps. À mon âge, je ne peux pas avoir d’ambition démesurée ", conclut le jeune quinquagénaire. La passion conduit bien plus loin qu’on ne le pense…
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