Santé: 3,8 millions de personnes vivaient dans un désert médical en 2018

  • Le nombre de personnes vivant dans un territoire sous-doté en médecins généralistes est passé de 2,5 millions en 2015 à 3,8 millions en 2018.
    Le nombre de personnes vivant dans un territoire sous-doté en médecins généralistes est passé de 2,5 millions en 2015 à 3,8 millions en 2018. Milos-Muller / IStock.com
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Relaxnews

(AFP) - Le nombre de personnes vivant dans un territoire sous-doté en médecins généralistes est passé de 2,5 millions en 2015 à 3,8 millions en 2018, en raison notamment de nombreux départs en retraite, selon une étude de la Drees publiée vendredi.

"La part de la population française" vivant dans une zone sous-dense (c'est-à-dire ayant accès à moins de 2,5 consultations par an et par habitant), est "faible", souligne le service statistique des ministères sociaux.

"Mais elle passe, en quatre ans, de 3,8% à 5,7%", précise-t-il.

En cause? "La diminution globale du nombre de médecins en activité sous l'effet de nombreux départs à la retraite, que les nouvelles installations ne compensent pas", en raison "de l'effet prolongé des numerus clausus" ayant limité le nombre de praticiens formés au cours des dernières décennies.

"À l'échelle régionale, la Guyane, la Martinique et la Guadeloupe" sont les plus touchées par la sous-densité médicale, "suivies en métropole par l'Île-de-France et le Centre-Val-de-Loire". 

"La situation est particulièrement dégradée en Guyane", touchée par une "très forte croissance démographique" et où près de la moitié des habitants (44,2%, soit environ 120.000 personnes) sont concernés.

Mais c'est l'Île-de-France qui concentre le plus grand nombre de personnes vivant en zone sous-dense, soit 1,8 million, contre 318.000 en Centre-Val-de-Loire.

Dans ces deux régions, "le nombre de médecins généralistes a diminué respectivement de 4,2 % et de 5,8%", en dépit d'une croissance démographique positive.

La Normandie a quant à elle vu la part de sa population concernée passer d'1,5% à 5,3% sur la période. "Un niveau à présent proche de la moyenne nationale" et là encore lié à la baisse (-4,2%) du nombre de médecins.

De manière générale, "les inégalités s'accentuent entre les communes les moins bien dotées et celles qui le sont le plus", relève la Drees.

Et "les territoires les mieux dotés en médecins généralistes sont aussi les plus attractifs, tant du point de vue de la croissance démographique que des équipements (sportifs, culturels, commerciaux et scolaires)", ajoute-t-elle, pointant "une problématique plus globale d'aménagement du territoire". 

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