Espalion : l’agroécologie, une pratique qui fait recette
Salle de la gare, dimanche dernier, c’est devant une très belle assistance que Riz’Home et Biodiva ont présenté leur approche de cette pratique.
Riz’Home et Biodiva partagent les mêmes causes. La nature, le jardinage, la biodiversité, l’agroécologie… Pour cela, leurs bénévoles s’investissent dans des actions de promotion auprès des enfants des écoles et du centre de loisirs mais aussi vers le grand public à travers des conférences. Salle de la gare, dimanche dernier, c’est devant une très belle assistance que ces deux associations ont présenté leur approche de l’agroécologie.
S’inspirer de la nature
En préambule, Étienne Dols et Joël Dendaletche ont détaillé comment la nature a mis en place un système auto fertile grâce aux plantes et au sol depuis plus de 460 millions d’années. Le sol et ses occupants ont ensuite été disséqués. C’est comme une maison et son unité de recyclage qu’il est question de voir le sol. Il mange du carbone sous forme de litière (dont il est recouvert : feuilles mortes, pailles) mais aussi des racines qui se renouvellent chaque année (exemple de la prairie). Il restitue ensuite via une chaîne organobiologique (bactéries, champignons, vers de terre…) de l’azote aux plantes. La cohésion du sol est assurée par une colle qui est l’humus et la porosité par les micros et macro-organismes qui circulent dans ce système complexe.
Ensuite ce sera un peu d’histoire de l’agriculture avec un travail du sol qui engendre érosion (dix tonnes par hectare et par an après labour) puis tassement et enfin maladie avec perte progressive de la matière organique.
Résultat : le croissant fertile est devenu un désert. Dans certains champs du Sud-Ouest on a atteint la roche mère.
En changeant nos pratiques on peut copier le cycle naturel : sol toujours couvert, jamais travaillé avec une plante intrant qui nourrit le sol.
Place aux pratiques concrètes
Une petite pause bienvenue autour de pâtisseries maison a permis à l’assemblée d’ingérer et de discuter des notions agronomiques développées.
Ensuite, en deuxième partie des exemples dans différents secteurs agricoles ont été dévoilés. Avec le réseau maraîchage sur sol vivant. En viticulture avec des couverts végétaux annuels inter-rangs et vivaces inter-ceps. Ou encore en grande culture avec le semis direct sous couverts (exemple : blé sur luzerne vivace). Enfin ce sera un détour sur l’agroforesterie qui ajoute l’arbre dans les systèmes agricoles. Exemple : parcours volaillers dans verger, ou encore sorgho sous noyers…
Tous ces exemples évoqués sont le résultat de rencontre entre paysans et chercheurs.
De ces rencontres sont nées des associations qui mettent en accès libre toutes les informations pour toutes les branches de l’agriculture. à découvrir également sur You tube.
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