Millau. Saint-Pierre parle projet et d’envie communautaire

  • « Il faut revenir à la réalité et aux compétences de chacun. »
    « Il faut revenir à la réalité et aux compétences de chacun. »
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cyril calsina

Si le maire sortant est candidat à sa réélection, il vise aussi le premier poste de Millau grands causses. Pour mieux poursuivre son bilan.

Après l’environnement, les mobilités, l’urbanisme… place à l’économie, le tourisme, le commerce… De vastes sujets que Christophe Saint-Pierre a souhaité évoquer face aux médias avant qu’il ne le fasse ce mercredi soir encore au cours d’un "after-work" à la Boca Reva. Entourés des anciens Daniel Diaz et Élodie Platet, l’un à l’économie, l’autre au tourisme, on rencontrait Roselyne Roche, la nouvelle venue qui devrait avoir en charge les relations avec le commerce de proximité. Le maire sortant, candidat à sa réélection, sortait sa "boîte à outils", soit les orientations que sa liste soumet aux acteurs concernés avant le premier scrutin du 15 mars. Si la plupart, sinon tous les points sont des compétences relevant de la communauté de communes, il ne faut pas perdre de vue que, dans l’isoloir, on votera non seulement pour la municipalité, mais aussi pour désigner les élus de Millau grands causses grâce à deux listes distinctes.

"Ce ne sont pas les collectivités qui créent les entreprises ou l’emploi. Par contre, c’est de notre responsabilité que de créer un environnement propice à la création ou au développement de l’entreprise et donc à l’emploi. Il faut revenir aux compétences et à la réalité de chacun sur le territoire."

Accompagnateur et facilitateur, deux mots très à la mode en cette campagne, revenaient alors dans la bouche du candidat Saint-Pierre. Pour expliquer son rôle de facilitateur, justement, il esquissait ses fortes envies à la tête communautaire "pour mettre en place les dispositifs d’accueil du développement des entreprises". Et comme dans toute bonne ville qui se respecte, Millau n’a pas fait dans l’originalité, mais aura au moins créé un incubateur, une couveuse ou une pépinière destinés aux entreprises. "Ça veut dire que, sous ce mandat, Millau grands causses a mis en place et structuré tous les dispositifs pour la détection des idées, son développement et son envol […] Le projet de la restructuration de la maison des entreprises va en ce sens. Les conditions d’accueil et de travail sont de l’ordre de la Préhistoire à Millau."

Millau Ouest : complet

Sur les zones d’activités, le maire assurait que si Millau Viaduc I était complet, Millau Ouest le sera avec Galzin, notamment (le dernier lot sera voté en conseil communautaire le 26 février) et serait même en pleine négociation pour augmenter sa capacité (8 ha, dont cinq inutilisables). Quant à Millau Viaduc II, la ZAE sera rigoureuse, mais pas sectaire. "La communauté de communes a fait le choix de ne pas donner au premier venu. Des demandes de très grosse consommation foncière, style logistique, mais pour deux emplois, ce n’est pas sa vocation. Il est plus intéressant de voir avec d’autres touches surtout que l’on part sur une notion de spécialisation innovation et nouvelles technologies." Et Daniel Diaz de compléter : "Il faut avoir une vision stratégique, mais il ne faut pas oublier d’être opportuniste. Si une entreprise qui n’est pas le high-tech est intéressée par un lot mais en créant de la valeur et de l’emploi, nous étudierons le dossier." D’autant que la zone sera fibrée courant 2021. Des prises de contact sont en cours, des réseaux se créent, les élus sortants sont confiants.

Ce n’est que la candidate de "Millau naturellement" qui a fait les frais de quelques sorties notables. D’abord celle de Daniel Diaz : "Contrairement à ce qui a été dit par une candidate, le territoire n’est pas riche en foncier pour les entreprises." Christophe Saint-Pierre a pris la suite : "Je trouve un peu gonflé que Mme Gazel s’approprie la licence Administration économique et sociale (AES) parce que c’est avant tout le fruit des relations entretenues par Millau enseignement supérieur et le CNAM auprès de l’Université de Montpellier que la Ville et la communauté de communes, au même titre que la Région, a été dès le départ sollicitée par les porteurs de projet pour que cette licence soit accompagnée et nous le ferons."