Aux Etats-Unis, les jeunes transgenres se montrent réticents à aborder l'identité de genre dans le cadre médical

  • Les raisons les plus fréquemment citées pour justifier la dissimulation de l'identité de genre sont le "sentiment de malaise" et le "fait de ne pas savoir comment aborder le sujet".
    Les raisons les plus fréquemment citées pour justifier la dissimulation de l'identité de genre sont le "sentiment de malaise" et le "fait de ne pas savoir comment aborder le sujet". Craig McCausland/Istock.com
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Relaxnews

(Relaxnews) - Pour les jeunes transgenres, aborder la question de l'identité de genre lors d'une consultation médicale n'est pas toujours naturel, montre une étude réalisée par des chercheurs américains de l'université de Pittsburgh.

Cette enquête transversale parue dans Journal of Adolescent Health a été menée auprès de 153 personnes transgenres âgées de 12 à 26 ans durant l'été et l'automne 2018. Selon l'étude, les trois quarts (78%) ont volontairement divulgué leur identité de genre (homme, femme ou non-binaire) à un professionnel de santé en dehors d'une clinique spécialisée, tandis que 46% ont délibérément évité le sujet.

"Je pense que si nous examinions un échantillon non clinique, ce nombre serait beaucoup plus élevé", soupçonne Gina Sequeira, chercheuse au département de pédiatrie de l'école de médecine de Pittburgh et autrice principale de l'étude. 

Les raisons les plus fréquemment citées pour justifier la dissimulation de l'identité de genre sont le "sentiment de malaise" et le "fait de ne pas savoir comment aborder le sujet" (seuls 25% des personnes interrogées préfèrent aborder le sujet d'elles-mêmes).

La recherche mentionne des solutions simples à déployer dans les cabinets médicaux et autres établissements de santé qui inciteraient les jeunes à se sentir plus à l'aise pour parler de leur identité de genre. Les participants suggèrent par exemple la mise à disposition d'une documentation adaptée aux personnes transgenres dans les salles d'attente, ainsi que des formulaires comprenant une case à cocher servant à indiquer l'identité de genre. 

"Il est essentiel qu'en tant que professionnels de santé nous fassions preuve d'ouverture d'esprit et que nous demandions au patient, de manière respectueuse et tolérante, s'ils souhaitent parler de leur identité", estime Gina Sequeira.

La chercheuse souhaite poursuivre son enquête sur un plus large échantillon de jeunes transgenres, notamment en se basant sur les réseaux sociaux.

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