Saint-Amans-des-Cots. Sauvée des eaux, la Halte des taxis de Paris vogue vers le succès avec Quentin Devos

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  • Arrivé à Paris à 16 ans, Quentin Devos est aujourd’hui le patron « heureux » de la Halte des Taxis dans le 13e. Une première gérance qui en appelle d’autres. AD
    Arrivé à Paris à 16 ans, Quentin Devos est aujourd’hui le patron « heureux » de la Halte des Taxis dans le 13e. Une première gérance qui en appelle d’autres. AD Repro CP -
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Aurélien Delbouis

Après 15 ans d’expérience, le natif de Saint-Amans-des-Cots redonne des couleurs à la Halte des taxis, une brasserie de quartier "hyperpopulaire" posée aux pieds du métro Nationale.

Il le reconnaît, il a pris son temps avant de se lancer dans le grand bain. Mais après 15 ans d’expérience dans la limonade, l’heure était venue pour Quentin Devos d’être maître chez lui. Gérant de la Halte des taxis dans la 13e, brasserie de quartier située à l’angle de la place Pinel et du boulevard Vincent Auriol, le natif de Saint-Amans-des-Cots savoure l’instant. Tout n’a pourtant pas été simple depuis l’ouverture de la Halte le 1er avril dernier. À peine avait-il en main cette adresse au nom tout indiqué – pendant des décennies, la place Pinel était le point de ralliement des chauffeurs de la capitale – qu’un dégât des eaux venait noircir le tableau. Un nouveau "grand bain" dont le trentenaire, père d’un petit Noé (!), se serait bien passé. "On s’est retrouvé avec 1m50 d’eau dans la cave ! C’était un sacré merdier pour parler poliment ! On a été contraint de fermer pendant 40 jours. Une période très compliquée dont on se relève petit à petit. Tout ça nous a quand même permis de faire quelques menus travaux", philosophe le trentenaire. Aujourd’hui sauvée des eaux, la Halte des Taxis refait le plein. Et face au métro Nationale, l’adresse plutôt vieillissante jusqu’alors, retrouve de belles couleurs. Du ton sur ton, dans ce quartier qui fait la part belle au street art depuis maintenant quelques années. "C’est pratique d’avoir la bouche de métro en face, valide Quentin. On a pu le mesurer après 36 jours de grève…"

"Tout fonctionne bien"

Pour l’aider dans ce joli coup de propre, le Viadénois peut compter sur une équipe de choc : deux cuisiniers, un responsable et trois serveurs. Tous triés sur le volet. "Tout le monde est assez jeune. C’est un choix vraiment assumé qui participe à l’ambiance, au dynamisme du lieu, apprécie le patron qui dit avoir débauché ses collaborateurs dans chacune des adresses où il a exercé. "J’avais déjà un œil sur les recrutements à venir", se souvient Quentin. Car avant d’endosser le costume de patron, le jeune homme a eu l’occasion de bien visiter Paris. À 31 ans, lui qui a fait ses gammes dans les rangs de l’Indiana Café, au Tire-Bouchon, chez Odette et Aimé ou dans les Deux-Sèvres (!) – par amour confie-t-il en souriant – justifie 15 ans de métier. "J’avais besoin d’accumuler de l’expérience, de découvrir les postes, de prendre confiance." Une confiance qui ne le quitte plus désormais. "Je suis vraiment content de la tournure des choses. Ça fonctionne plutôt pas mal. Le quartier, hyperpopulaire, me correspond bien. L’équipe est en place et l’adresse retrouve vraiment des couleurs" se plaît-il à souligner, conscient que cette première gérance en appelle d’autres. "Je suis là pendant deux ans. En avril 2021, on verra où le vent me porte. Mais j’aimerais vraiment me lancer vers quelque chose de plus grand ou sur un premier achat." Avec ou sans potes. Comme ceux de Saint-Amans-des-Cots passés comme lui chez Odette et Aimé : "le fils du kiné, le fils de la coiffeuse… Sans le savoir on s’est tous retrouvés là-bas. Drôle non ?". L’avenir nous le dira !

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