Dégazage en cours à l’usine Sobegal de Calmont, classée Seveso
L’opération, spectaculaire, a généré mardi une flamme haute de plusieurs mètres. L’objectif est de vider totalement le gaz de pétrole liquéfié du site de Calmont pour une mise aux normes.
"C'est une intervention à risque… mais tout est prévu ! Le but est de purger totalement le gaz des installations pour le 3 mars", explique l’un des employés présents. Hier matin peu après 8 heures, une équipe d’une dizaine de personnes de l’entreprise Sobegal, qui gère le site de Calmont, était à pied d’œuvre pour les dernières phases de vidange du site, le seul du département à être classé Seveso "seuil haut".
Cette vaste opération, concernant un total de près de 650 m3 de gaz de pétrole liquéfié, avait cependant démarré dès vendredi 21 février, avec la vidange de la gigantesque sphère. Le gaz qui a pu l’être a été récupéré et l’intervention d’hier concernait les "matières impompables", liquides, qui ont été brûlées à l’aide d’une torchère mobile et après de nombreuses vérifications de sécurité.
La torchère, qui génère une flamme haute de 5 mètres, a brûlé durant toute la journée d’hier, puis il sera question, à l’aide d’une seconde torchère d’envergure moindre, de brûler le gaz restant dans la sphère et l’ensemble des conduits.
Cette intervention a été décidée après l’accident de l’usine Lubrizol de Rouen, le 26 septembre, qui a incité l’État à revoir la sécurité de l’ensemble des sites Seveso "seuil haut". Celui de l’entreprise Sobegal est le seul du département à appartenir à cette catégorie. Trois autres sites sont classés "seuil bas" en Aveyron : ITA à Sévérac-le-Château, Snam à Viviez et Lisi Aerospace à Villefranche.
Quatre réservoirs pour remplacer la sphère
À terme, l’imposante sphère du site Sobegal sera remplacée par quatre réservoirs de 120 m3 chacun, soit une baisse totale du volume de gaz conservé de 170 m3. "Une des mesures principales pour réduire les risques liés à l’exploitation du site Sobegal est une modification des conditions de stockage du gaz", expliquait à cet effet la préfecture au mois d’octobre.
En 2007, l’entreprise avait démonté de sa propre initiative une sphère de stockage d’une capacité de 500 m3, tout en prévoyant de démonter la seconde. Une bonne nouvelle pour la tranquillité d’esprit des riverains. Chaque année, 130 000 tonnes de gaz transitent par le site de Calmont.
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?