Plus elle est sauvage, plus la nature s'avère bénéfique pour le bien-être des citadins

  • Selon les textes fournis par les participants, l'aspect "sauvage" des interactions avec la nature était important dans la quasi-totalité des expériences décrites.
    Selon les textes fournis par les participants, l'aspect "sauvage" des interactions avec la nature était important dans la quasi-totalité des expériences décrites. PeopleImages/Istock.com
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Relaxnews

(Relaxnews) - Une étude menée par des chercheurs de l'université de Washington dans un parc public de Seattle aux Etats-Unis souligne l'importance pour les habitants de grandes villes d'entretenir des contacts réguliers avec la nature. Plus le cadre est éloigné de la ville, plus l'impact positif semble important, montre la recherche. 

Plusieurs études ont montré un lien entre l'exposition à la nature et son effet réducteur du stress, y compris dans les espaces urbains. De récents travaux dirigés par l'université de Washington publiés dans la revue Frontiers in Sustainable Cities  confirment cette théorie en affirmant que l'expérience de la nature sauvage s'avère particulièrement importante pour le bien-être émotionnel des citadins.

"L'interaction humaine avec la nature est vitale pour la santé physique et le bien-être mental, et permet de mieux résister aux facteurs de stress urbains. Pourtant, le développement urbain continue à exercer des pressions sur les zones naturelles situées à l'intérieur des limites urbaines", déplorent les auteurs de cette recherche dirigée par Elizabeth Lev, étudiante diplômée de l'école des sciences environnementales et forestières de l'université de Washington.

L'interaction avec les éléments de la nature joue un rôle déterminant 

Bien que ces conclusions soient probablement transposables dans la plupart des grandes villes du monde, l'équipe de recherche s'est concentrée sur le parc urbain Discovery Park de Seattle, à la demande du conseil consultatif du parc, qui souhaitait identifier les éléments les plus importants aux yeux des visiteurs. 

Au total, 320 personnes ont pris part à l'expérience. Ces dernières ont été invitées à décrire via un formulaire en ligne un moment privilégié passé au contact de la nature lors d'une balade dans le parc (observer des oiseaux perchés sur un arbre, écouter le bruit des vagues, etc).

A partir des réponses obtenues, les chercheurs ont listé plusieurs catégories d'interactions avec la nature telles que rencontrer des animaux sauvages (27%), suivre des sentiers (14%), contempler les montagnes (6%), marcher le long de la plage (5%) ou se promener avec des chiens (4%). 

Selon les textes fournis par les participants, l'aspect "sauvage" de ces interactions avec la nature était important dans la quasi-totalité des expériences décrites. "Les zones plus sauvages dans un parc urbain semblent offrir plus d'avantages aux gens - et leurs interactions les plus significatives dépendaient de ces caractéristiques relativement sauvages", observe Elizabeth Lev. 

Les chercheurs à l'origine de la publication suggèrent donc de replacer la nature au coeur des politiques urbaines afin de rétablir cette connexion bénéfique pour le bien-être émotionnel des habitants. 

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