Rodez. Football : Sébastien Joseph, au top avec les Ruthénoises

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  • Sébastien Joseph a vécu sa première aventure à la tête d’une équipe féminine à Rodez.
    Sébastien Joseph a vécu sa première aventure à la tête d’une équipe féminine à Rodez. Jean-Louis Bories
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Guillaume Verdu

En 2016, l’entraîneur a amené les footballeuses de Rodez à leur sommet sportif, avec une cinquième place en division 1 et une demi-finale de Coupe de France.

"Mes années à Rodez restent d’excellents souvenirs." Lorsqu’il évoque son passage sur le banc de l’équipe féminine du Rodez Aveyron football, entre 2015 et 2017, Sébastien Joseph n’a que des moments positifs à rappeler. Mais pourrait-il en être autrement ? Le technicien originaire de l’Isère a laissé un souvenir marquant dans l’histoire des Rafettes, puisqu’il a été à la tête de l’équipe lors de sa saison de tous ses records en D1. C’était en 2015-16, lorsqu’elles ont décroché la cinquième place, derrière les intouchables de l’époque, Lyon, Paris, Montpellier et Juvisy. Elles avaient aussi signé leur meilleur total de points, de victoires et de buts dans l’élite. Avec en plus une demi-finale de coupe de France (défaite 9-0 contre Lyon), là aussi le meilleur parcours des footballeuses ruthénoises dans cette compétition.

Pour expliquer cette réussite, le technicien de 40 ans évoque plusieurs facteurs, comme "le niveau des joueuses", "ma fraîcheur" ou encore le travail effectué par son prédécesseur, Nicolas Bach, "qui avait monté une équipe très compétitive".

Une référence loin d’être anodine, car c’est en partie à Nicolas Bach qu’il a dû sa nomination sur le banc ruthénois. Lors de son départ du Raf, à l’été 2015, l’entraîneur a en effet glissé aux dirigeants le nom de son ami, connu à Grenoble et avec lequel il a passé son diplôme d’entraîneur, comme possible successeur. Une recommandation précieuse pour Sébastien Joseph, qui n’avait pas l’expérience du haut niveau féminin, lui qui était à ce moment-là cadre technique au district des Alpes, après avoir dirigé des équipes de jeunes à Grenoble et Seyssinet.

"De la reconnaissance pour Rodez"

"J’ai de la reconnaissance pour Rodez. Je n’oublie pas que c’est le club qui m’a permis de me lancer en Division 1 féminine", souligne celui qui officie toujours dans l’élite, à Soyaux.

Avant de rejoindre Rodez, il n’envisageait pas spécialement de se tourner vers le football féminin. "Je n’avais pas de plan de carrière préétabli. Mes choix ont été avant tout des questions d’opportunités et de rencontres", précise-t-il.

Dans l’Aveyron, il s’est fait aux particularités de gérer un vestiaire féminin, notamment au niveau du management. "Les filles ont plus besoin d’avoir un sentiment d’équité que les garçons. Il faut passer plus de temps à expliquer ses choix, dit-il. Par ailleurs, l’effet de groupe est plus important chez les filles. Un vestiaire peut plus rapidement adhérer au discours de son entraîneur. Ou se retourner, s’il ne le trouve pas bien."

Un problème que Sébastien Joseph n’a pas rencontré à Rodez, puisqu’après sa première saison, il a décroché une 8e place en D1 agrémentée d’un quart en coupe, "alors qu’on avait perdu beaucoup de joueuses cadres", glisse-t-il.

Mais l’aventure s’est terminée à la fin de la seconde saison, car l’entraîneur et son club n’avaient pas les mêmes vues pour la suite. "Avec l’évolution de la D1 féminine, j’avais dit qu’il fallait plus d’investissements, proposer des contrats fédéraux et pas seulement un boulot à côté du foot. Il fallait aussi développer le médical pour mettre les moyens de récupération en adéquation avec la nécessité de s’entraîner tous les jours. Les dirigeants n’avaient pas cette vision. Je respecte totalement leurs choix, mais ils ne me correspondaient pas, dit-il. Cependant, nous nous sommes quittés en bons termes. Et je n’oublie pas qu’à Rodez j’ai fait des rencontres humaines qui m’ont marqué."

Audrey Cugat : « Il nous a laissé beaucoup de liberté »

Audrey Cugat a été une des joueuses importantes de Rodez lors des années Sébastien Joseph (2015-2017). Elle a même été sa capitaine durant sa seconde saison, après le départ de Marine Haupais. « Il a laissé beaucoup de responsabilité à ses joueuses. On avait un groupe avec beaucoup de maturité et il nous faisait entièrement confiance. Par rapport à Nicolas Bach, son prédécesseur, qui était plus interventionniste, il nous a laissé beaucoup de liberté pour qu’on joue notre football, se rappelle la milieu de terrain. Sébastien Joseph a eu l’intelligence de respecter ce qu’on avait construit avant son arrivée, tout en apportant sa touche personnelle. » Audrey Cugat se souvient aussi de la première saison, celle de tous les records pour les Rafettes. « Nous étions arrivées à développer le jeu qu’on voulait, dit-elle. Je garde le souvenir d’une extraordinaire aventure, humaine comme footballistique. »

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