Rodez : les cyclistes s’invitent dans la campagne des municipales
Répondant à l’appel des Cyclomotivés, des adeptes de la petite reine ont pédalé pour sensibiliser les futurs élus sur la question du vélo dans la ville de demain.
On peut aimer la petite reine et en même temps appeler à la révolution (des mentalités). Dans ce cas, on parlera plutôt de Vélorution qui est la contraction des mots vélo et révolution. La première édition de la Vélorution s’est déroulée hier matin à Rodez. Organisée par l’association les Cyclomotivés, elle a réuni une centaine d’amateurs de vélo sur la place d’Armes. L’objectif de ceux qui se considèrent comme "des influenceurs ", c’est de sensibiliser les candidats aux élections municipales sur les mobilités douces et la place du vélo dans la ville de demain.
"Volonté politique"
"Cela va bientôt faire deux ans que l’association existe ", rappelle Dominique Treille, l’une des six chevilles ouvrières des Cyclomotivés. Deux années durant lesquelles les adhérents - ils sont une soixantaine au total - n’ont pas vraiment eu le temps de chômer. Entre les prises de contact avec les différents candidats aux élections municipales à Rodez, Decazeville, Villefranche et Millau, la rédaction de la convention sur la place du vélo en ville que les élus et futurs élus ont été invités à signer. Sans oublier le questionnaire traitant des attentes des habitants sur les questions relatives à la mobilité douce, ou encore la mise en place de comités de pilotage. Un comité destiné à éclairer les élus sur les questions liées au déploiement efficace de pistes cyclables. "Il s’agit de ne pas faire n’importe quoi, comme c’est plus ou moins le cas actuellement ", indique Dominique Treille. Et ce dernier de citer notamment en exemple des linéaires de pistes cyclables "qui commencent et s’arrêtent un peu n’importe où ". " Tout cela n’est qu’une question de volonté politique, coupe son homologue Patrice Lemouzy. Réaliser un parcours complet, une voie verte, ou une piste cyclable, cela s’anticipe et cela nécessite de vrais moyens. " Des investissements que les décideurs devraient consentir très rapidement au regard du nombre grandissant de cyclistes. "De plus en plus de gens font du vélo ou veulent en faire. Et ils souhaitent le faire en toute sécurité, insiste Patrice Lemouzy. Il n’y a donc pas d’autres choix que de développer les infrastructures adéquates". Chiche ?
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