Luc-la-Primaube. Yanik : du stand up à l’écriture, de l’Aveyron à Paris, itinéraire d'un pro de l'humour

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  • Entre scène et écriture, Yanik varie les plaisirs : « Je me lasse assez vite. Si je joue trop longtemps une pièce, j’ai vite besoin d’autre chose. »
    Entre scène et écriture, Yanik varie les plaisirs : « Je me lasse assez vite. Si je joue trop longtemps une pièce, j’ai vite besoin d’autre chose. » Ingrid Mareski
  • Pour Arte, Yanik a coécrit « Comme un air d’autoroute » une comédie musicale déjantée qu’il joue avec Didier Bourdon.
    Pour Arte, Yanik a coécrit « Comme un air d’autoroute » une comédie musicale déjantée qu’il joue avec Didier Bourdon. Ingrid Mareski
  • Pour Arte, Yanik a coécrit « Comme un air d’autoroute » une comédie musicale déjantée qu’il joue avec Didier Bourdon. Pour Arte, Yanik a coécrit « Comme un air d’autoroute » une comédie musicale déjantée qu’il joue avec Didier Bourdon.
    Pour Arte, Yanik a coécrit « Comme un air d’autoroute » une comédie musicale déjantée qu’il joue avec Didier Bourdon. Ingrid Mareski
Publié le
Propos recueillis par Aurélien Delbouis

Il vient tout droit du café-théâtre et du one man show. Natif de La Primaube, Yanik aka Yannik Vabre est aussi l’une des plumes qui se cachent derrière les séries du moment. rencontre avec un "hyperactif heureux"

Il est sur tous les fronts. Après avoir écumé bon nombre de scènes parisiennes, écrit et interprété quatre one-man-shows, joué dans des pièces aussi différentes que "Ma vie de chandelle" ou "Au bout de la bande" du collectif Kamera Sutra, il se tourne aujourd’hui vers des projets plus personnels. Auteur pour la télévision, il participe depuis 10 ans à l’écriture de plusieurs programmes courts : "Un gars, une fille", "Samantha Oups", "Scènes de ménages", "Commissariat Central", "La Petite Histoire de France", "En Famille". Il est aussi derrière "Vestiaires", une qui propose un autre regard sur le handicap dans laquelle il interprète le rôle d’Olivier, le kiné. Monté sur ressorts, le natif de La Primaube nous parle de ses premiers pas, de son quotidien et de ses projets.

Les débuts

Très éloignés de la scène. Je suis d’abord parti en faculté de Math à Toulouse avant de me rendre compte qu’il valait mieux que j’arrête. Pour résumer, je n’étais pas des plus assidus. À mon retour en Aveyron, j’ai fait mes armes dans un village vacances. D’abord à la plonge, puis assez rapidement comme animateur. Je jouais devant des "ressortissants" du ministère de la Défense. Une très bonne école !

Première scène

Étonnamment quand j’y repense, ma toute première scène, je l’ai passée derrière le rideau. C’était à La Primaube, pour une petite pièce dans laquelle tout le monde jouait… sauf moi ! J’avais une peur bleue de monter sur les planches. Je me suis soigné depuis (rires).

Succès

Pour ma première saison en tant qu’animateur, j’étais un peu la vedette du village. Les gens m’applaudissaient, me disaient qu’il fallait absolument que je fasse de la télé… J’avais la tête et les chevilles qui gonflent. Donc je me dis "allez, feu, je monte à la capitale. À moi Paris, les Césars… La route des Oscars est franchement dégagée" (rires). Puis j’arrive à Paris. Et là, bon, tu te rends compte que tu ne boxes plus vraiment dans la même catégorie (rires) ! J’avais l’impression d’être le petit club de division honneur face au PSG !

Paris

Arrivé à Paris, j’ai intégré une troupe de café-théâtre, le Fieald (Festival international d’expression artistique libre et désordonnée) qui existe encore d’ailleurs. C’est la plus vieille scène de Paris, on va fêter les 30 ans cette année. J’ai découvert cette équipe. On écrivait la semaine, et chaque dimanche soir, on proposait des sketchs inédits. Ça a été ma véritable école.

Montréal

J’y suis parti en 2006, j’avais besoin de changer d’air. On était vraiment aux balbutiements du stand-up, debout sur scène, un micro à la main… Mais j’ai voulu garder mon rôle de petit frenchy… Peut-être à tort, mais c’est ainsi ! J’ai vécu huit mois là-bas pour me frotter au "comedy club nord-américain". Sympa mais pas évident. J’ai vécu des moments où le Français était le bienvenu, et d’autres, où ce n’était pas vraiment, mais alors vraiment pas le cas. Mais ça reste une belle expérience d’où j’ai "ramené quelques trucs", une forme d’inspiration.

L’écriture

J’ai pris conscience de l’importance de l’écriture assez tardivement. Je n’avais pas vraiment cette culture mais je m’y suis mis sérieusement. Pour un comédien comme moi, les cachets ne courent pas les rues finalement. Alors que le travail d’écriture paie plutôt bien. J’ai commencé à rédiger de petites choses, format roman-photo, pour la revue Entrevue. [Fallait pas l’inviter" de Michel Müller NDLR]. J’ai ensuite écrit pour la série "Samantha Oups" puis j’ai continué : "Un gars, une fille", "En famille", "La Petite histoire de France"… J’ai écrit pour une flopée de programmes courts en fait (rires)… Et franchement j’adore ça ! Par contre, le fantasme de l’auteur avec sa machine à écrire, on oublie (rires) Ce n’est vraiment pas ça.

Dans l’ombre

J’ai mené ma barque très modestement. Je n’ai jamais vraiment percé mais je vis très bien de mon art. Pas mal dans l’ombre, c’est vrai – c’est rare de voir ton nom dans le générique d’En Famille… À moins de lire très vite – mais suis ravi. Je rencontre des gens super, je m’éclate !

VVF

Ce n’est pas le truc que tu peux mettre sur un CV mais de 2003 à 2015, j’ai écrit le spectacle des villages vacances de France. La pièce est jouée dans 50 villages en même temps, tout l’été. Potentiellement, j’ai des milliers et des milliers de spectateurs mais tout ça dans un total anonymat (rires).

L’Aveyron

J’ai un souvenir assez contrasté. J’ai joué mon One man à Onet. C’est un souvenir un peu difficile (rires). Ça ne s’est pas très bien passé : nul n’est prophète en son pays… Le spectacle vivant a quelque chose d’assez mystérieux. C’est une rencontre entre toi et le public. Parfois ça ne prend pas. Là, j’avais juste envie de dire aux gens : "Je vous jure, ça marche, c’est drôle, croyez-moi." Mais je ne m’avoue pas vaincu pour autant.

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