Rodez. Des spécialistes aux petits soins des abeilles

  • L’assemblée générale du GDSA 12 s’est tenue samedi dans une salle du lycée Louis-Querbes  à Rodez.
    L’assemblée générale du GDSA 12 s’est tenue samedi dans une salle du lycée Louis-Querbes à Rodez. RB
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Rachid Benarab

L’action du Groupement de défense sanitaire apicole (GDSA 12) permet de protéger au mieux les abeilles des 420 apiculteurs aveyronnais adhérents.

Faire en sorte que la santé de l’abeille soit la meilleure possible : tel est le rôle des experts du Groupement de défense sanitaire apicole de l’Aveyron (GDSA 12). Un groupe d’experts créé en 2016 et composé de trois vétérinaires conseil et de 21 techniciens sanitaires apicoles (TSA). Ensemble, ils prennent régulièrement le pouls des butineuses chez les 420 apiculteurs aveyronnais adhérents (près de 8 000 ruches quand même !) au groupement, ce qui représente deux tiers des apiculteurs du département. "En plus d’informer et de conseiller ses membres, le GDSA 12 vulgarise les techniques permettant de protéger, au mieux, les colonies d’abeilles ", a rappelé Michel Rives, président du groupement, en marge de l’assemblée générale.

Une efficacité démontrée

En 2018, les pertes de colonies ont été si importantes en France que le ministère de l’Agriculture a lancé une enquête sur les mortalités. Dans le même temps, comme il le fait chaque année en Aveyron, le GDSA 12 a mené sa propre enquête, en liaison avec le syndicat l’Abeille de l’Aveyron. Et alors que, selon l’enquête nationale, les pertes, en Aveyron, s’élevaient à 31 % des colonies, elles n’ont été que de 19 % pour les membres du GDSA 12.

Pour le président Michel Rives, "ces résultats très encourageants ne doivent rien au hasard. Ils démontrent surtout l’efficacité des actions initiées par les experts bénévoles du groupement sanitaire. Passionnés d’apiculture, ces derniers ont été recrutés et formés par le GDSA 12. À ce jour, nous sommes ainsi les seuls, en Occitanie, à bénéficier d’une telle équipe. Celle-ci est, de plus, bien répartie sur l’ensemble du département, ce qui permet une certaine proximité avec les apiculteurs. " En plus de s’assurer que les apiculteurs appliquent les traitements selon les règles de prescriptions en vigueur, les vétérinaires et les TSA visitent régulièrement les ruchers de leurs adhérents. C’est l’occasion pour eux de vérifier qu’aucune maladie n’est présente. "Si l’apiculteur est demandeur, ils le conseillent en cas de maladie bénigne, indique Michel Rives. Mais ils peuvent aussi déclencher une chaîne d’alerte en cas de maladie plus grave. Dans ce cas, les vétérinaires mandatés par la préfecture visitent l’ensemble des ruchers du secteur. C’est comme ça qu’en 2016, 2017 et 2018, nous nous sommes assurés que la loque américaine, une maladie très contagieuse qui détruit les ruches, n’avait pas eu le temps de contaminer les ruchers voisins."

Des rencontres humaines

"Ces visites sont aussi de vraies rencontres humaines entre passionnés d’apiculture", glisse le président. Grâce aux moyens mis en œuvre le GDSA 12 est en mesure d’avertir tous ses membres en cas de menace sur leurs ruchers (maladies, épandages d’insecticides, etc.).

" Pas question toutefois d’imposer une quelconque méthode, précise-t-il. Mais plutôt en donnant des exemples de techniques qui ont déjà porté leurs fruits ailleurs. Le GDSA 12 offre toute une série de solutions, à chacun de choisir celle qui correspond à sa conception de l’apiculture ", conclut le président Michel Rives.

Pour en savoir davantage ou pour devenir adhérents de l’association, contacter : gdsa12.fr

Un rucher école en partenariat avec la légion étrangère

Un rucher dédié aux soins portés à l’abeille a vu le jour en 2018 à Villefranche-de-Rouergue. La santé de l’abeille, (c’est son nom), compte déjà cinq ruches. Sur place, tous les apiculteurs du département intéressés par le sanitaire peuvent assister à des manipulations pratiques et se former. Fort des résultats obtenus à Villefranche, le GDSA 12 en partenariat avec la légion étrangère a décidé d’implanter un 2e rucher pédagogique, mais sur le Larzac cette fois. Il porte le nom de François Lanterie, un passionné d’abeilles aujourd’hui disparu, à l’origine, en 2009, du groupement sanitaire de l’Aveyron. De quoi offrir une belle perspective de reconversion aux légionnaires en fin de carrière.
 

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