Michel Causse remet le couvert pour sortir Réquista de l’anonymat

  • Michel Causse veut plus de visibilité pour Réquista.
    Michel Causse veut plus de visibilité pour Réquista. Repro CPA
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Ph.R.

À 72 ans, Michel Causse repart pour un mandat, avec l’envie de faire connaître les atouts que recèlent Réquista et les communes qui l’entourent.

À 72 ans, celui que beaucoup encore appelle Docteur Causse à Réquista, se présente pour un nouveau mandat. " J’avais dit que je n’en ferai qu’un ! ", convient-il. Mais il avait dit cela avant de passer ses six dernières années à prendre en main les destinées du village. " Et d’y avoir pris beaucoup de plaisir", glisse-t-il. Idem pour la communauté de onze communes qu’il a également présidée. Cela, au fond, dans un certain anonymat.

Réquista, avec ses 2 000 habitants, est en effet une commune discrète. Au grand dam de son maire qui énumère : 58 associations, 150 sur la communauté de communes, trois stades, deux écoles, deux collèges, le deuxième marché ovin de France avec 43 000 brebis vendues par an, un centre de soins de suite et de réadaptation gériatrique la Clauze, qui emploie 125 salariés, Roquefort Société dont 40 % de l’activité s’effectue à Réquista, etc. Malgré ce, et malgré les 5 000 habitants que représente "l’interco", le Réquistanais a du mal à se frayer une place dans le paysage.

Et Michel Causse le reconnaît volontiers. "C’est un des axes de travail de la prochaine mandature ", explique celui qui, vraisemblablement, sera réélu puisque, seule sa liste est en lice pour les prochaines municipales.

Mais ce n’est pas pour faire la belle que Réquista veut communiquer, ce n’est d’ailleurs pas trop dans la culture des campagnes du Ségala, mais pour des raisons bien plus pragmatiques.

Un peu comme Rodez, qui n’est située ni trop loin ni trop près de Toulouse, Montpellier et Clermont-Ferrand, Réquista n’est située ni trop loin ni trop près de Millau, Rodez ou Albi pour devoir assurer son essor de façon tout à fait indépendante.

Renforcer l’image de Réquista

"Nous avons une carte à jouer sur le résidentiel à la campagne. On peut attirer des gens qui ne veulent plus être la ville, sans en être trop loin ". Pour cela, Michel Causse envisage entre autres de renforcer l’image de Réquista avec une identité liée à la brebis. " Je dis souvent pour présenter l’intercommunalité, que c’est 11 communes, 5 000 habitants et 75 000 brebis… Nous avons une carte à jouer sur la filière ovin lait " souffle-t-il.

Sans véritables atouts touristiques, si ce n’est tout de même des paysages à couper le souffle en surplomb du Tam qui borde la commune, et une fête de la brebis très populaire, Réquista joue l’atout du bien vivre à la campagne. Ces dernières années, elle a multiplié les ouvertures de structures dans le domaine de la santé ou du social, à l’image du Bercail, récemment inauguré. Une maison des services de la communauté de communes. Un atout de plus pour faire revenir quelques brebis… au bercail.

Toutefois, dans quelques mois, Réquista aura les projecteurs braqués sur elle avec l’organisation, en septembre d’une manche du championnat du monde d’enduro (moto).

L’occasion pour le Réquistanais de montrer tout ce dont il est capable… Michel Causse n’en attend pas moins.

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