Traitement des déchets : vers "une solution aveyronnaise pérenne"

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  • Patrice Couronne (au centre), entourés par les élus du Sydom, lors de la présentation des projets, hier.
    Patrice Couronne (au centre), entourés par les élus du Sydom, lors de la présentation des projets, hier. Philippe Henry
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Philippe Henry

Le président du Sydom de l’Aveyron, Patrice Couronne, a confirmé deux projets qui vont considérablement faire évoluer le traitement des déchets : la construction d’une usine de traitement à Viviez et Aubin puis l’agrandissement du centre de tri de Millau.

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Deux projets d’ampleurs concernant le traitement des déchets vont voir le jour dans les années à venir.

Tout d’abord, les élus du Sydom de l’Aveyron (Syndicat départemental des ordures ménagères), ont acté à l’unanimité, mercredi dernier, l’offre proposée par le groupement Séché environnement/Sévigné/Soléna pour la construction d’un centre de traitement des déchets, sur les communes de Viviez et Aubin.

Pour rappel, le président du Sydom, Patrice Couronne et les autres élus ont souhaité apporter "une solution aveyronnaise, pérenne, au traitement des déchets et surtout vertueuse, en maîtrisant les coûts et en ayant une visibilité dans le temps".

Après avoir établi un important cahier des charges, la commission avait retenu trois candidats : Suez, Soval (Véolia/Braley) et Séché environnement/ Sévigné/ Soléna. "Un seul a déposé un dossier dans les délais, note Patrice Couronne. Il y a eu de longues discussions, parfois animées, pour arriver à une offre satisfaisante."

Aujourd’hui, dans le cadre d’une Délégation de service public (DSP) qui s’étale sur 25 ans, le groupement Séché environnement/ Sévigné/ Soléna s’est donc engagé à construire un pôle de " valorisation et de traitement de déchets non dangereux ", d’une superficie de 50 419 m2, sur le site de Dunet. Le Sydom deviendrait propriétaire de l’usine à l’issue du contrat.

85 200 tonnes de déchets traités

Les études se poursuivront jusqu’en octobre prochain, avant les travaux et une mise en service à partir de 2023. En réponse au cahier des charges du Sydom de l’Aveyron, le groupement a " proposé une unité de valorisation des déchets plastique, papiers-cartons, métaux ferreux et non-ferreux", détaille Patrice Couronne.

Puis, une partie compostage des déchets dégradables (biodéchets) pourra traiter jusqu’à 10 000 tonnes par an.

Un processus de méthanisation sera également mis en place et une unité "de production de combustibles solides de récupération pourra alimenter des chaudières et des cimenteries", explique le président du Sydom.

Sur les prévisions, 85 200 tonnes de déchets seront traitées sur le site, dont 59 000 tonnes d’ordures ménagères. "Par ailleurs, nous tenons à créer un parcours pédagogique sur le site, une vitrine technologique pour notre syndicat", se félicite-t-il.

Trente-huit emplois créés

Que deviendront les déchets qui ne pourront pas être recyclés ? Dans son cahier des charges, le Sydom a exigé que le pourcentage de déchet enfoui sur le site de l’Igue du Mas, non loin de l’usine de traitement, se limite à 30 %. Enfin, un "taux de captation garanti" concernant les métaux ferreux a été établi à 70 %, non-ferreux à 60 %, etc.

Au total, 189 077 985 € seront injectés sur la durée de la DSP, entre l’investissement et l’exploitation. Et 38 emplois directs seront créés. Dans un même temps, la convention de prestations de services et de collaboration entre le Sydom et le syndicat tarnais Trifyl, qui traitait jusqu’ici les déchets du département, s’achèvera le 31 décembre 2020. "Nous avons lancé un appel d’offres pour assurer la continuité du service public de traitement des déchets jusqu’à la mise en service du centre de traitement", confie Patrice Couronne.

Dans le détail : le marché couvre une première période de deux ans, du 1er janvier 2021 jusqu’au 31 décembre 2022. Il est renouvelable, par quatre tranches optionnelles de six mois, pour s’achever, au plus tard, le 31 décembre 2024.

En chiffres

58 816 tonnes d’ordures ménagères sont ramassées, soit 223 kg/hab/an en Aveyron. Le Sydom a constaté une baisse de 8,86 kg/hab/an par rapport à 2018.
15 337 tonnes d’emballages ménagers et papiers soit 57,2 kg/hab/an ont été ramassés en 2019, soit une augmentation de 1,5 kg/hab/an par rapport à 2018.
8 448 tonnes de verre, soit 32,6 kg/hab/an. 1,5 kg/hab/an ont été récoltés en plus, par rapport à 2018.
1 000 visiteurs par an sont accueillis chaque année pour visiter le centre de tri de Millau.
 

L’incidence de tous ces projets va forcément avoir un impact sur la taxe d’enlèvement d’ordures ménagères. Toutefois, le coût du traitement est aussi important que celui de l’enlèvement. Et l’augmentation à venir de la TGAP (Taxe générale sur les activités polluantes), de 20 à 65 €, va également provoquer une hausse de la taxe d’enlèvement des ordures. Mais cette augmentation ne sera pas si importante que cela.
Patrice Couronne, président du Sydom de l’Aveyron.
 

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