Coronavirus : l’hôpital de Rodez et le réseau de santé parés à monter en charge

  • Le Dr Élise Carrez et le directeur de l’hôpital Vincent Prévoteau se montrent à la fois sereins et déterminés face à cette situation inédite.
    Le Dr Élise Carrez et le directeur de l’hôpital Vincent Prévoteau se montrent à la fois sereins et déterminés face à cette situation inédite. Reproduction Centre Presse -
Publié le , mis à jour
Centre Presse

L’hôpital Jacques-Puel et tout le réseau de santé avec, font face à une hausse d’activité liée au coronavirus. Il fait front.

Si l’hôpital va, ça va… En cette période sanitaire incertaine, de façon consciente ou inconsciente, c’est vers l’hôpital que se tournent les regards. C’est le "vaisseau mère" de la santé des Français.

A Rodez, l’hôpital Jacques-Puel a naturellement subi une montée en charge de son activité. Et s’attend à ce que la secousse soit plus sévère encore dans les prochaines semaines. Mais force est de constater que c’est avec sérénité et lucidité que le directeur de l’hôpital, Vincent Prévoteau, et le médecin, Élise Carrez, présidente de la commission médicale, abordent cette situation aussi inédite que préoccupante. "Il n’y a pas de psychose, mais une nécessité de prendre des mesures fortes. Il y a quelques semaines déjà, le Dr Carrez avait prévenu : il faut maintenir l’hôpital propre" explique Vincent Prévoteau.

Les récentes mesures prises afin de limiter les visites, voire les interdire auprès des patients les plus fragiles, comme en "gériatrie aiguë", entrent dans ce cadre-là. "Elles ne sont parfois pas comprises, et on peut comprendre qu’une famille n’accepte pas d’être éloignée de la personne malade", relate le Dr Carrez.

Mais pour l’hôpital, la priorité reste de bien soigner tous les patients et de prendre soin de tout le personnel soignant. "Le personnel est extrêmement engagé. Les équipes sont sous pression avec un objectif : maintenir le service public". Le directeur de l’hôpital insiste : "Les mesures que nous prenons ne le sont pas pour embêter les gens mais bien pour protéger les patients". Et le Dr Carrez de lancer : "On a aussi besoin des familles".

D’autant que l’ensemble du personnel soignant est également sous pression. "Et si on a besoin de lits disponibles, nous avons aussi besoin de soignants ", rappelle comme une évidence Vincent Prévoteau. Dans ces circonstances, l’hôpital de Rodez met tout en œuvre pour maintenir ses services en bonne santé.

Gestes barrières : "Il faut les prendre au sérieux"

"Depuis plusieurs semaines, les gestes barrières sont appliqués au sein de l’hôpital", relate Vincent Prévoteau. Et d’insister sur la nécessité de les appliquer afin de freiner la propagation du virus, objectif numéro un aujourd’hui. Et de faire appel "à la responsabilité individuelle de chacun" souligne-t-il. "Ce n’est pas à prendre à la légère"…

Des consignes à respecter
Des consignes à respecter Reproduction Centre Presse -

"Merci de respecter ces consignes"

En plusieurs points de l’hôpital Jacques-Puel de Rodez, des panneaux sont dédiés aux consignes pour les visiteurs.

Rappelant que le coronavirus est une infection particulièrement risquée pour les personnes vulnérables, notamment les personnes âgées, plusieurs requêtes ont ainsi été faites.

Les visites sont interdites si vous êtes malades ou que vous présentez des symptômes de fièvre, de toux, ou que vous avez des difficultés à respirer. Les visites sont également interdites pour tous les mineurs. De même, pour les personnes en bonne santé, les services hospitaliers demandent à ce que les visites soient limitées. Avec en outre, quelques préconisations.

Ainsi, les visites fortement déconseillées auprès des personnes âgées, elles sont d’ailleurs suspendues dans le service gériatrie aiguë.

Il est demandé qu’il n’y ait qu’une seule personne présente par patient.

Que les gens se lavent les mains à l’entrée et la sortie de chaque chambre, avec de l’eau et du savon ou une solution hydroalcoolique.

De limiter les contacts physiques et de maintenir des distances d’un mètre.

"Nous devons garder un coup d’avance"

À la fin du mois de février, avant même qu’il ne soit "activé" dans le cadre de lutte contre la propagation du coronavirus, l’hôpital Jacques-Puel avait pris de premières mesures. Par le biais notamment de l’unité d’infectiologie du Dr Guerrin. Puis en augmentant les effectifs au centre de régulation qui, Vincent Prévoteau ne le cache, est sous pression compte tenu du nombre de plus en plus important d’appels.

Au gré de la propagation du virus, l’hôpital se prépare donc à absorber plus "d’hospitalisés". "Nous devons garder un coup d’avance, et on est prêt à faire face à une hausse de nombre de cas" précise le directeur de l’hôpital, évoquant une "solidarité médicale", incluant tout le Groupement hospitalier territorial du nord Aveyron.

Ainsi, un service de l’annexe des Peyrières a-t-il été fermé en prévision d’une prochaine surcharge de travail. Un plan de disponibilité de lits a été établi.

De même, se peaufine actuellement une réflexion autour de la possible nécessité de proposer une solution de garde des enfants du personnel soignant en cas de fermetures des écoles. " Un travail avec le réseau des médecins de ville est en cours, en lien avec le conseil de l’ordre des médecins", explique en outre Vincent Prévoteau. Qui martèle à l’envi "la mobilisation du personnel soignant". Le Dr Carrez, soulignant pour sa part le travail mené par les différentes directions administratives pour surmonter cette épreuve. Le réseau de santé fait bloc.

 

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