Aveyron : un contexte agricole marqué par la propagation de l'épidémie

  • Au centre, Jacques Molières, président de la chambre d’agriculture,
    Au centre, Jacques Molières, président de la chambre d’agriculture, Centre Presse - Philippe Henry
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Ph.H.

La session de la chambre d’agriculture de ce vendredi a été marquée par les menaces qui pèsent sur les différentes productions du département à cause de l’épidémie de Covid-19. Toutefois, Jacques Molières rappelle que les « exportations sont toujours possibles vers l’Italie ».
 

La salle de la Maison de l’agriculture, à Rodez, où se tiennent les habituelles sessions de la chambre était, vendredi matin, un peu plus clairsemée que d’habitude.
Sans doute que les consignes liées au confinement des personnes ont eu des conséquences sur la réunion. Toutefois, le sujet n’a pas vraiment été abordé lors de cette session et Jacques Molières, président de la chambre d’agriculture, a rappelé « qu’il ne fallait pas céder à la panique. Les consignes doivent être prises au sérieux, mais sans non plus en faire trop. Il faut trouver le juste milieu ».
« Nous allons devoir nous adapter, mettre en place du télétravail pour certains, reporter des événements et conférences », explique-t-il. Dans un autre registre, les exportations de viande bovine pourraient être touchées par l’épidémie de coronavirus.
D’ailleurs, au cours de la présentation de l’assemblée générale de la coopérative Unicor, le président Jean-Claude Virenque, s’est inquiété à son tour des exportations vers l’Italie des broutards, ces jeunes bovins de trois à dix mois environ, sevré et mis au pâturage. Alors que la production européenne est en baisse, dans un contexte de faible demande, et que le marché a été « globalement déprimé en 2019 ».
D’autres secteurs de l’agriculture pourraient être concernés par cette épidémie : la viande ovine est aussi touchée, tout comme le secteur porcin mais aussi le secteur laitier.
La demande chinoise reste fluctuante alors que le pays se place comme un importateur conséquent de viande, de lait de vache, etc.
« Mais il convient d’être prudent et je rappelle que pour le moment les exportations vers l’Italie sont toujours possibles », confie Jacques Molières.

Un budget en déficit

Pour la première fois depuis la mandature de Jacques Molières, le budget de la chambre d’agriculture affiche un déficit de 36 558 €. « Nous ne sommes pas là pour gagner de l’argent, mais nous ne sommes pas là nous plus pour en perdre », a asséné Jacques Molières. Les raisons de ce déficit sont multiples : « manque de précisions sur certaines de nos activités, un contexte plus difficile pour les chambres d’agriculture, etc. » Toutefois, « il n’y a pas péril en la demeure, mais on doit tendre vers l’équilibre », rappelle Jacques Molières.

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