Contrôle des "flux" : l’Aveyron sous bonne garde

  • Hier, pour tout expliquer aux citoyens, gendarmes à Espalion, policiers à Rodez....
    Hier, pour tout expliquer aux citoyens, gendarmes à Espalion, policiers à Rodez.... Police et gendarmerie de l’Aveyron - Reproduction Centre Presse
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Christophe Cathala

Policiers et gendarmes sont appelés à contrôler tous les déplacements, y compris piétons, durant la période de confinement. Et abordent leur mission en Aveyron avec vigilance et bienveillance.

Les forces de l’ordre sont donc sur le pied de guerre. Et les 700 policiers et gendarmes aveyronnais assument désormais, avec une sérénité affichée, leur nouvelle mission : contrôler la pertinence des déplacements des citoyens, conformément aux directives gouvernementales qui s’appliquent à tous désormais. Des directives qui ont été détaillées hier matin par la préfète de l’Aveyron aux services qui assurent l’ordre public. Prévenants hier, un peu moins souples aujourd’hui mercredi : les contrôles se feront dans tout le département "aussi bien à l’égard des piétons que des automobilistes".

Forte mobilisation

"Toutes les compagnies sont mobilisées, nous mettons en place une surveillance des flux dans tous nos secteurs, les villes comme les petits bourgs", confirme le capitaine Yvan Roblès, officier communication du groupement de gendarmerie de l’Aveyron.

Même mobilisation côté police "avec un positionnement accru des patrouilles, que ce soit dans le domaine routier ou pédestre", précise Lilian Kinach, chef d’état-major, en charge de la communication au sein de la Direction départementale de la sécurité publique de l’Aveyron.

Des effectifs jugés suffisants

Une telle mobilisation exigée par le ministère de l’Intérieur peut-elle se faire avec les seuls effectifs aveyronnais, 480 gendarmes et 220 policiers ? Les deux officiers répondent par l’affirmative. Aucun réserviste n’a été sollicité pour l’instant, et les deux institutions tiennent à préciser que "les missions normales quotidiennes ne sont pas impactées", en matière d’ordre public, de secours aux personnes, d’enquêtes judiciaires. Il est vrai qu’avec le confinement de la population, les incidents de voie publique devraient marquer le pas.

Il est envisagé en revanche, si la nécessité s’en faisait sentir, "de faire appel aux élèves des écoles de police, lesquelles sont fermées actuellement", reprend le commandant Lilian Kinach. Dans un tel contexte, le recours à l’armée s’avère hors de proportion.

Répression au cas où…

Pour autant, policiers et gendarmes opéreront "une vigilance de tous les instants". Et n’hésiteront pas en cas de besoin à verbaliser celles et ceux qui ne peuvent dûment justifier un déplacement hors de leur domicile. "Tout dépend de la réaction de la population à ces mesures. Si quelqu’un les prend un peu trop à la légère, on verbalisera, prévient le capitaine Yvan Roblès. Mais on fait confiance à la population aveyronnaise pour qu’elle sache rester responsable".

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