Grossesse : une consommation modérée de poisson reste bénéfique malgré l'exposition au mercure

  • Manger du poisson une à trois fois par semaine permet aux femmes enceintes d'assurer une meilleure santé à leurs enfants à naître, à en croire une nouvelle étude internationale.
    Manger du poisson une à trois fois par semaine permet aux femmes enceintes d'assurer une meilleure santé à leurs enfants à naître, à en croire une nouvelle étude internationale. istock.com/svariophoto
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Relaxnews

(Relaxnews) - De nouvelles recherches américaines ont montré que bien que certaines femmes enceintes évitent de consommer du poisson, en manger une à trois fois par semaine contribuerait à un meilleur profil métabolique de l'enfant, ses bienfaits contrebalançant l'exposition au mercure.

Cette étude menée par une équipe de l'University of Southern California a pris en compte des données concernant 805 paires mère-enfant dans cinq pays d'Europe : la France, la Grèce, la Norvège, l'Espagne et le Royaume-Uni. Les femmes devaient rapporter leur consommation hebdomadaire de poisson au cours de leur grossesse. L'exposition de chaque femme au mercure faisait aussi l'objet de tests.

Entre six et douze ans, les enfants passaient aussi une série de tests en vue de calculer leur score de syndrome métabolique.

Le syndrome métabolique est un agrégat de facteurs de risque de maladies cardiovasculaires et de diabète sucré. Cet agrégat comprend une forte tension artérielle, une forte glycémie, une obésité abdominale, un taux de cholestérol anormal, tout comme les taux de triglycérides et d'insuline.

Les résultats de leurs recherches, publié dans JAMA Network Open, ont montré que les enfants nés de mères qui avaient consommé une à trois fois par semaine du poisson au cours de leur grossesse étaient plus susceptibles d'afficher un meilleur score de syndrome métabolique que ceux dont les mères en avaient mangé moins d'une fois par semaine.

Cependant, les bienfaits déclinaient si les mères avaient consommé du poisson plus de trois fois par semaine. Les chercheurs ont aussi trouvé qu'il semblait y avoir une association entre les mères qui affichaient de plus fortes concentrations sanguines de mercure et un moins bon score de syndrome métabolique chez les enfants.

Les enfants des femmes qui avaient consommé du poisson modérément et en forte quantité lorsqu'elles étaient enceintes affichaient aussi un niveau moindre de cytokines et d'adipokines, qui sont des biomarqueurs liés à l'inflammation qui contribue au syndrome métabolique, par rapport à ceux dont les mères avaient très peu mangé de poisson.

Les bienfaits du poisson sont bien connus, surtout chez les femmes enceintes qui ont besoin d'oméga-3 nécessaires au bon développement fœtal. Cependant, certains types de poissons tels que l'espadon, le requin ou le maquereau peuvent contenir de fortes concentrations de mercure susceptibles de causer d'importants troubles neurologiques.

"Le poisson est une importante source de nutriments et sa consommation ne devrait pas être évitée", a commenté le Dr. Leda Chatzi, en charge de cette étude. "Mais les femmes enceintes devraient se limiter à une à trois portions de poisson par semaine comme il est recommandé, et ne pas en manger d'avantage à cause de la contamination potentielle du poisson par le mercure et d'autres polluants organiques persistants."

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