Decazeville. Crise en Italie : le témoignage d'un journaliste aveyronnais

  • Le Decazevillois Marc-Henri Maisonhaute, dans les rues désertes de Rome. Le Decazevillois Marc-Henri Maisonhaute, dans les rues désertes de Rome.
    Le Decazevillois Marc-Henri Maisonhaute, dans les rues désertes de Rome. Repro CPA
Publié le
Mathieu Roualdés

Journaliste aveyronnais, Marc-Henri Maisonhaute vit à Rome depuis des années, loin de son Decazeville natal. Il nous raconte la crise du coronavirus, vue d’Italie, où le confinement est en vigueur depuis plus d’une semaine.

Sur son scooter, Marc-Henri Maisonhaute se sent bien seul dans les rues de Rome. Un peu privilégié aussi. La capitale italienne est sous cloche depuis dix jours mais en tant que journaliste, il peut aller et venir dans cette "ville musée", pour une mission capitale en temps de crise : informer. D’ailleurs, son téléphone n’arrête plus de sonner… Les chaînes d’informations françaises veulent voir, ressentir le quotidien italien.

D’autant plus depuis lundi soir, où la France s’est calquée sur le modèle transalpin, concernant les mesures de confinement. "Enfin !", se réjouit Marc-Henri, rassuré pour tous ses compatriotes et ses parents installés à Decazeville. Il y a plus d’une semaine déjà, il avait cosigné une tribune avec plusieurs de ses confrères expatriés demandant à son pays de prendre des mesures urgemment.

"Vu d’ici, on a halluciné !"

"Quand on a vu le premier tour des élections municipales, les supporters du PSG sur le parvis du Parc des Princes ou encore le rassemblement des Schtroumpfs en Bretagne, on a halluciné ! L’Italie a dix jours d’avance sur la France au final. Les Italiens ont tous rapidement pris conscience de l’ampleur de cette crise", témoigne-t-il, parfois surpris de voir en France des personnes se promenaient dans la rue. "Ici, le confinement est vraiment respecté. On m’a juste rapporté que quelques personnes louaient des chiens pour pouvoir les promener", sourit-il. Surtout, l’Italie a vécu les mêmes interrogations que la France : celles de l’exode des populations de grandes villes, Milan notamment, vers le sud, bien moins touchée jusqu’alors, celles d’autoriser ou pas les footings, du manque de moyens dans les hôpitaux…

"Il y a eu beaucoup d’angoisses au début. Mais, l’important, c’est d’être citoyen et respecter les consignes, rappelle Marc-Henri. Ici, tout le monde l’a compris car le gouvernement a fait les choses par étapes".

"Ça a soudé la nation"

Et la vie en confinement, elle, s’est organisée. "Désormais, tous les soirs il y a des flash-mobs, des concerts aux fenêtres des immeubles. La nuit, certains s’amusent à faire des jeux de lumière… J’ai l’impression que ça a soudé la nation, ce qui n’est pas tout le temps le cas ici. Bref, on fait comme on peut et heureusement il y a Netflix !", raconte encore le Decazevillois.

Avant de partir vers un nouveau reportage, en scooter.

Et toujours muni de son masque. "Je suis dans Disneyland sans les touristes", rigole-t-il, histoire de conjurer une certaine morosité ambiante. Mercredi, l’Italie a dénombré 475 morts du Covid-19 en une seule journée…

 

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