Coronavirus: des distilleries cèdent leurs stocks d'alcool pour produire du gel hydroalcoolique

  • Des distilleries du Doubs et de Haute-Saône ont décidé de céder une partie de leurs stocks d'alcool pour permettre la fabrication du gel hydroalcoolique nécessaire aux professionnels de santé pour se protéger du coronavirus
    Des distilleries du Doubs et de Haute-Saône ont décidé de céder une partie de leurs stocks d'alcool pour permettre la fabrication du gel hydroalcoolique nécessaire aux professionnels de santé pour se protéger du coronavirus igorr1 / IStock.com
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Relaxnews

(AFP) - Des distilleries du Doubs et de Haute-Saône ont décidé de céder une partie de leurs stocks d'alcool pour permettre la fabrication du gel hydroalcoolique nécessaire aux professionnels de santé pour se protéger du coronavirus, a-t-on appris samedi.

La distillerie Armand Guy de Pontarlier (Doubs), capitale française de l'absinthe, a décidé de céder "au prix d'achat" 3.000 litres de son stock d'alcool à 96 degrés à des fabricants de gel hydroalcoolique et à des pharmaciens, avec l'accord des douanes, a indiqué à l'AFP le patron de l'entreprise, François Guy.

"Si nous sommes livrés la semaine prochaine, nous pourrons donner plus de cet alcool" d'ordinaire utilisé pour la fabrication d'absinthe et d'apéritifs, a-t-il ajouté.

"Mon grand-père me racontait que pendant la Libération, il y avait beaucoup de blessés, aussi bien français qu'allemands, et l'hôpital manquait d'alcool pour désinfecter. Il avait alors donné ses derniers stocks d'alcool à l'hôpital", raconte le distillateur qui fera don de 400 litres de gel hydroalcoolique, produit avec son alcool, à l'hôpital de Pontarlier.

L'activité de la distillerie est quasiment à l'arrêt, les 14 employés sont à leur domicile. "Les bars sont fermés et, heureusement, rares sont les gens qui boivent seuls: nos ventes se sont écroulées, donc ça aurait été égoïste de garder nos stocks", note François Guy.

A Fougerolles-Saint-Valbert (Haute-Saône), la distillerie d'eaux-de-vie et d'absinthe Paul Devoille a fourni de son côté depuis la fin de semaine dernière "à prix coûtant" 500 litres d'alcool à 96 degrés aux pharmacies.

Les officines les transforment en gel ou en solution hydroalcoolique après avoir ramené la teneur en alcool "entre 70 et 75 degrés", a expliqué à l'AFP Hugues de Miscault, le dirigeant de la société.

Ce "dépannage" pourrait déboucher sur un soutien de plus grande envergure, selon le dirigeant de la société de 19 salariés, qui a pris contact avec l'Agence régionale de santé (ARS).

Dans la même commune surnommée la capitale de la cerise, la distillerie Peureux, qui emploie 80 personnes, va fabriquer elle-même des solutions hydroalcooliques à partir de mercredi prochain, en lui dédiant son atelier principal de production.

Cette ligne "aura la capacité de produire de 10.000 à 15.000 litres par semaine" dans un premier temps, pour le centre hospitalier de Vesoul, les pharmacies locales et le personnel soignant de proximité, a précisé à Bernard Baud, président des Grandes Distilleries Peureux-Massenez.

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