Coronavirus: Edouard Philippe annonce un durcissement des règles de confinement

  • Le coronavirus a tué 860 personnes dans l'Hexagone depuis le début de l’épidémie et 2.082 patients étaient lundi soir en réanimation, a annoncé le ministre de la Santé Olivier Véran.
    Le coronavirus a tué 860 personnes dans l'Hexagone depuis le début de l’épidémie et 2.082 patients étaient lundi soir en réanimation, a annoncé le ministre de la Santé Olivier Véran. PATRICK HERTZOG / AFP
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Relaxnews

(AFP) - Edouard Philippe a annoncé lundi de nouvelles restrictions pour lutter contre l'épidémie de coronavirus avec la limitation des sorties à un kilomètre de son domicile, pendant une heure maximum, et la fermeture, sauf dérogation, des marchés alimentaires à ciel ouvert.

"Sortir pour promener ses enfants ou pour faire du sport, ça doit être dans un rayon d'un km de chez soi au maximum, pour une heure, et évidemment tout seul, et une fois par jour", a détaillé le Premier ministre au JT de 20H de TF1.

Cela signifie notamment "qu'il faudra dater et donner l'horaire" de sortie sur l'attestation de déplacement dérogatoire que tout Français doit porter sur lui lorsqu'il sort de son domicile depuis le début du confinement mardi dernier.

Edouard Philippe a également annoncé sa décision de "fermer les marchés ouverts". "Mais il sera permis aux préfets sur avis des maires de déroger cette interdiction" lorsque le marché, dans certains villages, est "le seul (moyen) parfois" d'avoir "accès à des produits frais".

"Je signe le décret ce soir, il sera donc applicable demain" mercredi, a insisté le Premier ministre qui ne veut pas généraliser le couvre-feu, déjà en vigueur dans certaines communes, "à l'échelle de tout le pays".

"Nous ne sommes pas dans une logique de confinement général et absolu de la totalité du pays au même moment", a expliqué Edouard Philippe, qui n'exclut toutefois pas que "sur certaines parties du territoire, nous ayons besoin d'avoir des mesures encore plus strictes de confinement".

Ces nouvelles restrictions répondent à la demande de nombreux médecins qui réclamaient des mesures plus strictes face à une épidémie qui se propage et a tué 860 personnes en France, 2.082 patients étant lundi soir en réanimation, selon le dernier bilan.

Le Conseil d'Etat avait également enjoint dimanche au gouvernement de revoir d'ici 48 heures certaines dérogations de déplacement "au caractère ambigu", notamment celles pour motifs de santé ou pour l'activité physique.

"Le temps du confinement peut durer encore quelques semaines", a ajouté Edouard Philippe. "Beaucoup de nos concitoyens aimeraient retrouver le temps d'avant, le temps normal, mais il n'est pas pour demain", a encore prévenu le chef du gouvernement, sans donner plus de détails sur une prolongation de la durée de confinement.

Un avis du conseil scientifique sur cette question est attendu mardi.

Le Premier ministre, qui a lancé un "appel solennel" aux Français à respecter "très très strictement les règles du confinement, a par ailleurs rappelé que l'amende contre ceux qui ne respectaient pas le confinement était passée de 38 à 135 euros.

Cette amende "peut être majorée à 375 euros et en cas de récidive" et portée jusqu'à 1.500 euros.

- Essais sur la chloroquine -

A propos des masques, jugés en nombre insuffisant par beaucoup, le Premier ministre a dit comprendre "que tout le monde dans la population générale, souhaite pouvoir (en) disposer".

"Mais si nous voulons garantir aux soignants qu'ils vont pouvoir continuer à (en) disposer, il faut évidemment que nous réservions les masques qui sont en stock aux soignants, aux médecins, à tout l'ensemble du personnel hospitalier, aux personnels des Ephad, aux médecins de ville et de campagne", a-t-il ajouté, en assurant qu'un "effort de mobilisation considérable" avait été engagé pour augmenter la production nationale.

Enfin, concernant la chloroquine, prescrite par certains médecins après des premiers essais réputés encourageants mais largement controversés à l'hôpital de Marseille, Edouard Philippe a indiqué avoir "fait en sorte que les études cliniques, la recherche, puissent s'engager très rapidement sur l'hypothèse qu'a formulé le professeur Raoult", fervent promoteur de l'utilisation de cet anti-paludique dans le traitement du Covid-19.

"A partir d'aujourd'hui, plus de 800 patients vont pouvoir entrer dans une série de tests cliniques pour cette molécule, mais pour d'autres également, pour essayer de faire en sorte de donner à la recherche française, à la recherche médicale, toutes les armes et toutes les données nécessaires pour bâtir le traitement le plus efficace", a ajouté le chef du gouvernement, en appelant à ce que "la recherche soit faite dans les meilleures conditions le plus rapidement possible".

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