Maintien des marchés "ouverts" en Aveyron : préfecture et mairies à la manœuvre

  • Dans ce contexte inédit, les maires sont invités par la préfecture à « mettre en place des idées innovantes ».
    Dans ce contexte inédit, les maires sont invités par la préfecture à « mettre en place des idées innovantes ». Centre Presse - José A. Torres
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Centre Presse

Depuis l’annonce de la fermeture des marchés ouverts par le Premier ministre Édouard Philippe lundi soir, le seul recours des commerçants non-sédentaires réside en une dérogation préfectorale sur avis des maires concernés. Mardi, cinq demandes sont arrivées sur le bureau de la préfète qui se dit "disponible" pour les étudier et permettre, pourquoi pas, la tenue de certains marchés, sous réserve de garanties strictes.

Les commerçants non sédentaires sont, dans l’Aveyron, près de 500 pour animer chaque semaine plus d’une quarantaine de marchés. Du moins en temps normal. Tous ont été sonnés, lundi soir, par l’annonce du Premier ministre de la fermeture de l’ensemble des marchés ouverts du pays.

Désormais, la tenue des marchés ne sera possible que sur dérogation préfectorale sollicitée par les maires. Dès mardi, cinq demandes de maintien des marchés, émanant de maires, ont été reçues en préfecture. Elles concernent notamment les communes de Rignac, Sévérac-d’Aveyron, Montbazens et La Cavalerie. Rodez, Villefranche-de-Rouergue et Millau n’ont pour l’heure pas sollicité de dérogation, qui ne seront accordées, comme le précise la préfecture, que dans les communes n’ayant pas d’autre commerce à proximité. Une proximité dont le périmètre sera déterminé au cas pas cas par le prisme de la "notion de bon sens", selon la préfecture. Il est de ce fait peu probable qu’une commune dotée d’un ou plusieurs supermarchés puisse maintenir son marché.

Dans cette situation, elle aussi inédite, l’avenir est à écrire et la préfecture invite l’ensemble des maires candidats à "mettre en place des idées innovantes", comme des drives ou systèmes de livraison-retrait totalement sécurisés.

Lancés dans une démarche de "co-construction" avec les élus, les services de la préfecture ont planché une bonne partie de la journée de mardi sur cette question, qui concerne aussi les marchants ambulants et les circuits courts.

"Faites-nous confiance !"

"Les clients veulent leurs marchés, ils y tiennent. " En un communiqué à destination des maires, le Syndicat des commerçants non-sédentaires, présidé par Cindy Lopes, a tenu à faire entendre sa position. "C’est un appel au secours… les marchés ne sont pas plus dangereux que les grandes surfaces, confinées, où tout le monde touche à tout. Si les grandes surfaces restent ouvertes, on ouvre la porte au virus, c’est condamner les gens ", poursuit le syndicat, qui fédère 70 professionnels.

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