Villefranche-de-Rouergue. Les producteurs plaident pour une dérogation

  • L’idée est de mettre en place un point d’approvisionnement dans le respect des règles barrière, rien à voir avec le marché classique.
    L’idée est de mettre en place un point d’approvisionnement dans le respect des règles barrière, rien à voir avec le marché classique.
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Rédaction 12

Une demande a été faite à la mairie, transmise aux services de l’État. La décision appartient à la préfecture.

Des producteurs présents sur le marché du jeudi ont effectué, avec l’aide de la Confédération Paysanne, une demande de dérogation à la mairie pour les marchés, comme prévu par le Premier ministre. Elle a été transmise à la sous-préfecture de Villefranche et devait l’être, lundi, à la préfecture. Le tout accompagné d’une pétition précisant : "Nous sommes nombreux et nombreuses à estimer que les marchés de plein air de notre commune entrent dans les cas de dérogation prévus par le Premier ministre, lors de sa mesure de fermeture temporaire des marchés de plein air, mesure tendant à éviter la propagation du virus Covid-19".

Édouard Philippe a précisé la possibilité d’obtenir une dérogation lorsque le marché est essentiel pour nourrir les habitants, et pour écouler des marchandises des producteurs et artisans locaux. À Villefranche, les marchés répondent pleinement à ces deux critères. Or, depuis la fermeture les clients appellent les producteurs pour leur demander de les livrer. Certains clients âgés ne sont pas du tout rassurés à l’idée de se rendre dans les supermarchés.

"De notre côté, artisans et producteurs passons un temps fou au téléphone et en livraison, poursuivent-ils, ce qui ne sera pas tenable très longtemps, car nous passons déjà beaucoup de temps à produire. Ainsi, nous attirons votre attention sur le fait qu’il serait possible par le biais dérogatoire de mettre en place un point d’approvisionnement sanitairement sécurisé, pour permettre à tous de s’approvisionner, et pour permettre à nos petites entreprises de perdurer tout au long de cette crise, dont on ne connaît pas encore la fin."

D’un point de vue pratique, ils notent qu’"il serait préférable de centraliser l’approvisionnement en produits locaux sur une seule demi-journée et à un seul endroit, pour la sécurité de tous et toutes, sanitaire et économique." C’est le cas à Saint-Antonin où le marché bio du jeudi en fin d’après-midi a pu être maintenu selon ce schéma.

"Nous avons rencontré la mairie, qui est disposée à nous aider à mettre en œuvre ce point d’approvisionnement, dans le respect des règles barrières, dont nous sommes tous conscients de l’importance aujourd’hui", concluent les producteurs.

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