Filières de production : Unicor retient son souffle

  • Le magasin Unicor de Laissac. La vente de produits alimentaires en circuit court est un attrait pour la clientèle. 
    Le magasin Unicor de Laissac. La vente de produits alimentaires en circuit court est un attrait pour la clientèle.  Repro cpa
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Christophe Cathala

Le groupe coopératif se bat au jour le jour pour maintenir ses débouchés et adapter ses productions. 

« Le gouvernement ne voulant pas trop concentrer les clients en un même endroit en ces périodes de confinement, nous sommes restreints à la vente dans nos magasins. Où, par ailleurs, nos adhérents prennent commande… » : la commercialisation au public reste une préoccupation pour Jean-Claude Virenque,  le président du groupe Unicor étant conscient que la situation a de quoi gêner la clientèle.
Mais sa  priorité est d’être « vigilant sur la santé des personnels. On protège nos équipes et nous n’avons pas de service de remplacement… La logistique est compliquée, on ne travaille pas dans des conditions faciles, chacun mérite d’être remercié ».

Circuits courts : un bon volume

Et de glisser que l’enseigne du groupe « Les Halles de l’Aveyron » conserve une activité soutenue, « surtout à Paris où nous sommes un point d’attrait pour la clientèle. Nous avons organisé des circuits courts collectivement et c’est un important volume qui est écoulé de cette façon ». Pour autant « on vit au jour le jour dans ce contexte nouveau où personnes n’est habitué à ce rythme de vie ».
Au jour le jour, c’est aussi le rythme d’activité qui s’impose aux nombreuses filières de production du groupe, qui captent toute l’attention du président Virenque. 

L’agneau de Pâques en danger

« Côté palmipèdes, la production est légèrement réduite. La commercialisation des bovins qui s’exportent vers l’Italie ou l’Algérie varie au quotidien… Et la distribution se réorganise en France, plus vers les grandes surfaces que vers les détaillants ».
Ce qui contribue à accentuer un problème devenu majeur aux yeux de Jean-Claude Virenque : l’agneau de Pâques. Le président d’Unicor rejoint en cela le président de la chambre d’agriculture, Jacques Molières. « Cette filière de l’agneau de Pâques est en panne, ce qui est très difficile. On n’a pas les volumes qu’il nous faudrait et même sous les signes officiels de qualité, on a du mal à trouver preneurs. Nos agneaux, les consommateurs ne sont pas habitués à les acheter en barquettes en grande surface… Depuis quelques jours déjà, les clients délaissent un peu les bouchers traditionnels car ils vont durant une heure de temps à un seul endroit, le plus souvent le supermarché. Et pour le reste, la restauration collective nous fait défaut ».
Unicor retient donc son souffle : « On a huit jours de retard. A date, ce n’est pas catastrophique. Pourrons-nous compter sur un sursaut français pour Pâques ? Auquel cas, il nous faut nous préoccuper de fournir aussi les grandes surfaces… »
 

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