Gibier : une quiétude pendant le confinement qui ne rassure pas tout le monde

  • Le grand gibier est paisible, tandis que le renard, aperçu par les cameras nichées dans le causse comtal profite réellement de la situation.
    Le grand gibier est paisible, tandis que le renard, aperçu par les cameras nichées dans le causse comtal profite réellement de la situation. Repro CPA
  • Le grand gibier est paisible, tandis que le renard, aperçu par les cameras nichées dans le causse comtal profite réellement de la situation.
    Le grand gibier est paisible, tandis que le renard, aperçu par les cameras nichées dans le causse comtal profite réellement de la situation. Repro CPA
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Philippe Routhe

La faune sauvage est laissée tranquille. Mais un animal comme le sanglier qui est actuellement laissé tranquille inquiète quant aux dégâts qu’il est susceptible de causer.

Si la suspension de la chasse en elle-même est bien compréhensible au regard des mesures de confinement préconisées pour éviter la propagation du coronavirus, une de ses conséquences inquiète en revanche les chasseurs. À savoir les dégâts que risquent de causer les sangliers en ce mois d’avril.

"On voit bien que les cultures reprennent un peu partout, et là, les sangliers peuvent causer de gros dégâts. Et cela aura un impact non seulement pour l’agriculteur mais pour nous aussi, puisque nous devrons payer," explique le président de la fédération départementale, Jean-Pierre Authier.

Les dégâts causés dans les cultures par les sangliers sont en effet à la solde des chasseurs. "Et cette période de confinement nous empêche également d’aller aider des agriculteurs à monter les clôtures par exemple", confie encore le président de la fédération.

Ce dernier relativise toutefois la situation, au regard de la situation sanitaire tout d’abord.

Tout en comprenant que quelques rares mesures dérogatoires aient été prises dans les Landes par exemple, où face à la somme considérable que pourraient représenter les dégâts causés, la préfecture vient de prendre un arrêté autorisant le tir individuel. Dans l’Aube et la Côte-d’Or, l’agrainage a été autorisé à nouveau afin de maintenir les sangliers dans un certain périmètre.

La fédération départementale a toutefois prévu de faire remonter à la préfecture les inquiétudes émanant du terrain. Outre le comportement des sangliers, des dégâts sont ces derniers temps signalés dans plusieurs basses-cours, notamment dans le nord Aveyron. Et cela, en raison de l’arrêt des piégeages, liés également aux mesures de confinement.

Cette période de "tranquillité" tombe à point nommé pour le renard également qui sort avec ses petits. Il se sent tellement tranquille que dans la semaine, à Baixas, dans les Pyrénées-Orientales, un goupil s’est invité chez un couple qui a trouvé la rencontre "magique".

Quant au grand gibier, comme le chevreuil, la biche ou le cerf, c’est une période habituelle de tranquillité.

En revanche, lui qui craint l’humain, repousse un peu plus les limites de son territoire. Et c’est ainsi qu’un chevreuil a été aperçu en début de semaine dans les rues de La Primaube. De quoi réjouir des chasseurs… d’images !

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