Millau. "Les gens ont pris conscience du bienfait du confinement"

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  • Les gendarmes sont mobilisés pour faire respecter le confinement, en ce premier week-end de vacances scolaires.
    Les gendarmes sont mobilisés pour faire respecter le confinement, en ce premier week-end de vacances scolaires. G.V.
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Guillaume Verdu

Les gendarmes aveyronnais ont reçu le renfort d’un escadron mobile de Perpignan, samedi 4 avril, pour faire respecter le confinement. Posté au péage du viaduc de Millau, ils ont constaté très peu de passage de voitures.

Après le péage, le contrôle. Les voitures qui ont emprunté le viaduc de Millau, hier, ont toutes suivi le même chemin. Quelques mètres derrière les barrières, les automobilistes ont été priés de montrer patte blanche aux gendarmes. Les militaires se sont postés sur cet axe habituellement si fréquenté afin de faire respecter le confinement mis en place pour lutter contre l’épidémie de coronavirus.

"Il a été décidé de renforcer le contrôle des flux sur l’A75, dans les deux sens de circulation, explique le major Philippe Poyen, commandant du peloton motorisé de Millau. Il faut éviter que les gens prennent le confinement pour des vacances." Le moment n’a d’ailleurs pas été choisi au hasard pour renforcer les contrôles, puisqu’il s’agissait, hier, du premier jour des vacances de printemps de la zone C, qui regroupe l’Occitanie et l’Ile-de-France. Tout au long du week-end, dix militaires du peloton d’autoroute sont mobilisés. Ils reçoivent le soutien de 17 gendarmes mobiles de l’escadron de Perpignan. "Et nous serons renforcés pendant une bonne partie des vacances", souligne Philippe Poyen.

Distanciation

Au milieu des poids lourds, autorisés à rouler, très peu de voitures se sont présentées au péage du viaduc. "On a dû en avoir moins de dix par heure", estime l’adjudant Christophe Pajot, adjoint au chef de l’escadron mobile de Perpignan. Cette faible affluence prouve que la consigne du confinement est bien comprise par le plus grand nombre. "Je pense que les gens ont pris conscience du bienfait du confinement pour faire reculer le covid-19", glisse Philippe Poyen. "La plupart des personnes que nous avons contrôlées se déplacent pour un motif impérieux d’ordre familial, notamment la garde des enfants", ajoute un gendarme.

En plus de la demande d’attestation de déplacement, un autre élément diffère des contrôles routiers habituels : la prise de distance. Alors qu’ils ne sont équipés ni de masque ni de gants, les gendarmes demandent aux automobilistes de présenter leurs documents sur le tableau de bord. "C’est une mesure de distanciation pour éviter tout contact direct, indique Christophe Pajot. On voit que les automobilistes prennent aussi des précautions. Certains mettent un masque avant d’ouvrir la fenêtre pour nous parler, d’autres scotchent leurs attestations sur une vitre latérale à l’arrière. " De quoi faciliter le contrôle, même si ce n’est pas le temps qui a manqué aux gendarmes, hier, au vu de la faible fréquentation de l’A75. "Pour un premier jour de vacances, je n’ai jamais vu aussi peu de monde", reconnaît Philippe Poyen. Mais on l’a bien compris, on ne vit pas des temps ordinaires.

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