Villefranche-de-Rouergue. Le Centre villefranchois est mobilisé

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GDM

Une partie de ses agents est réquisitionnée sur place pour effectuer des missions régaliennes. Le service des impôts des entreprises, appelé à fermer, est aujourd’hui en première ligne.

Cette période de confinement liée à l’épidémie du coronavirus impacte la société et l’économie française. Tout comme de nombreux services publics, les services de l’État sont, pour une partie, réquisitionnés afin d’assurer des missions essentielles.

À Villefranche, le Centre des Finances Publiques est fermé au public pour limiter la propagation du Covid-19, mais une partie des agents est réquisitionnée sur place. "Car, quoique les différents directeurs et ministres aient pu en dire par le passé, des missions régaliennes sont effectuées par ces services. Il aura fallu attendre cette grave crise sanitaire pour que le directeur général actuel reconnaisse depuis Bercy que les Centres des finances publiques effectuaient des missions d’intérêt général et indispensables au fonctionnement du pays ", soulignent, avec un peu d’amertume, les responsables syndicaux et le personnel qui s’était mobilisé au mois de septembre dernier contre la suppression de services.

Après de très nombreuses restructurations (40 000 emplois supprimés depuis 2002), le dernier plan en date, dit plan Darmanin, du nom du ministre actuel de l’Action et des Comptes publics, annonçait la suppression de 5 800 emplois d’ici à 2022 et une restructuration du réseau avec la disparition des trésoreries de proximité, ainsi qu’un resserrement du réseau d’accueil fiscal (des particuliers et professionnels). Ce plan Darmanin se déclinait localement, au Centre des Finances Publiques de Villefranche par la fermeture, notamment, du service des impôts des entreprises au 31 décembre 2 020. Avec la crise sanitaire actuelle, ce service est largement mis à contribution. Un représentant du personnel élu pour FO-DGFIP, Anthony Gemarin, constate : "Nous sommes des agents de l’État, nous avons la fibre du service public et nous trouvons normal de participer à servir notre pays, cela va sans dire, comme bien d’autres services publics ou de nombreuses activités économiques. Ceci étant, nous ne pouvons que constater ce que nous affirmons depuis des années, à savoir l’importance de nos missions régaliennes et le service que nous rendons à la population locale. Il est dommage que nos dirigeants s’en aperçoivent quand la maison France brûle. Ironie du sort, on doit fermer notre service à la fin de l’année mais nous sommes réquisitionnés pour assurer des missions de première nécessité auprès des entreprises, avant de nous liquider définitivement." Il rappelle aussi que les agents des Finances Publiques avaient alors dénoncé l’absence de soutien des politiques locaux, tous partis confondus.

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