Base jumpers confinés en Aveyron : l'heure est à "l'apaisement" après l'évacuation tendue

  • Suite à l'intervention des gendarmes, David et ses amis ont quitté leur lieu initial de confinement.
    Suite à l'intervention des gendarmes, David et ses amis ont quitté leur lieu initial de confinement. Repro CP
Publié le , mis à jour
Xavier Buisson

Avec plusieurs dizaines de milliers de vues au compteur, la vidéo tournée par David, confiné en camion à proximité de Millau avec une dizaine d'amis, a créé le buzz... et généré son lot de réactions extrêmes sur les réseaux sociaux. Contacté ce lundi par téléphone, le jeune homme joue la carte de l'apaisement, notamment quant au comportement de l'un des gendarmes intervenus pour le déloger.

"Je n'ai rien contre la police ou la gendarmerie, je suis tombé plus souvent dans ma vie sur des gens humains et sympas que l'inverse. Mais je ne suis pas d'accord avec l'action de ce gendarme. Je trouve ce qu'il a fait personnel, méchant et absurde... mais je ne généralise pas"

Avec une dizaine de ses amis, David, de retour d'une saison en Suisse, s'est "précipité" 48 heures avant le déclenchement du confinement vers Millau et sa région à bord de son camion aménagé. Il espérait y couler un confinement paisible. "Je pensais que c'était le lieu idéal... l'erreur !", confie-t-il aujourd'hui, à l'issue de quelques jours mouvementés.

Aujourd'hui, l'heure est à l'apaisement, alors que la vidéo relatant le déroulé des faits, tournée par le jeune homme, a fait le buzz sur les réseaux sociaux. Déclenchant au passage un tombereau d'injures et de débordements, propres à l'expression sur les réseaux sociaux. David et ses amis ont désormais quitté leur lieu initial de confinement et le base jumper a accepté de revenir sur les faits. 

Le confinement se passe au mieux, selon le jeune homme, jusqu'au onzième jour (soit samedi 28 mars) à 21 heures et l'arrivée des gendarmes qui demandent au groupe de quitter les lieux. Le problème pour les parachutistes : les campings et aires de gens du voyage sont fermés et ils n'ont pas d'autre lieu où aller. Ils appellent dès le lendemain la mairie de Millau qui, après avoir eu contact avec la préfecture, leur demande de rester sur place. 

"Si vous êtes pas contents, vous changez de pays"

Les gendarmes reviennent comme promis sur les lieux, et c'est le statut des membres du groupe qui pose problème : n'étant pas "officiellement" enregistrés comme gens du voyage, l'exception préfectorale ne peut selon les gendarmes pas s'appliquer à leur situation. David et ses amis doivent donc quitter les lieux, ce qu'ils finiront par faire à l'issue d'un contrôle mouvementé, immortalisé par les membres du groupe et visible sur https://www.youtube.com/watch?v=_rfmfTIh1nQ

On y découvre que les échanges verbaux ont été pour le moins musclés, notamment de la part d'un gendarme qui déclarera : "Si vous êtes pas contents, vous changez de pays, et vous arrêtez de nous emmerder. Et vous la fermez", "vous finirez en taule" ou encore "allez m'éteindre cette caméra de merde".

La préfecture a déclaré ce lundi qu'elle ne se livrerait à "aucun commentaire d’une vidéo ayant fait l’objet d’un montage, qui ne rapporte, par nature, qu’une partie des propos tenus sur le site du contrôle par les différents intervenants", précisant que le contrôle des gendarmes a eu lieu "suite au signalement de l’arrivée de plusieurs caravanes sur une aire de la commune de Verrières, proche de Millau".

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