Villefranche-de-Panat. Là comme ailleurs, la commune est aux arrêts de rigueur
Par manque de veine, il fait beau. Le beau temps s’invite au carreau. La journée s’annonce sous de charmants dehors alors qu’on est en plein dedans. Mais tant pis, gardons nos arrières et nos repliements. Pour vivre, vivons cachés en ce moment. C’est prudent. Et pour vivre heureux alors... Alors ayons du talent. On a toute la journée pour en avoir. C’est grandement suffisant. Il faut admettre qu’avec ce soleil rassurant il ne viendrait à l’esprit de personne de soupçonner les cruautés qui peuvent circuler, en ce moment, entre les choses et les gens, ici, et en Aveyron, et dans le sud, et dans le monde et ses quartiers les plus lointains. Le trottoir d’en face est donc devenu dangereux pour un temps. Alors n’y allons pas !
La vie entre parenthèses
La poste est fermée. La mairie aussi mais le secrétariat répond aux demandes des villageois. L’ancien maire fait office de nouveau maire l’espace d’un autre scrutin. Il n’y a plus de foires ou de marchés. Il y a du pain, des gâteaux, des journaux, du tabac, et des médicaments... Les deux épiceries, les deux boucheries sont aux abois et assurent l’essentiel afin que les Panatois puissent s’en sortir et poursuivre leur existence sans trop sortir. Sylvie Fourcadier a mis en place un point relais primeur au magasin La Panatoise (06 73 60 39 77). L’Espace Panatois est muet. Les activités associatives sont en veilleuse. Le centre de soins infirmiers tourne un peu au ralenti. Déjà bien avancés, les travaux à la base de loisirs sont suspendus. Et le printemps fait le pied de grue autour des ouvrages encore en chantier. La chape de la terrasse panoramique venait d’être coulée. Armée de son ferraillage, elle prend la pose, les quatre fers en l’air. Les canoës et les vélos, que la base doit recevoir, attendront que vienne enfin la belle saison. Elle viendra ! C’est prévu. Les ULM revoleront, gracieux, légers comme un sourire. Le restaurant l’Escale, plage du Mayrac, rouvrira. Sébastien Daures, son responsable, enthousiaste, empressé, nous avait demandé d’annoncer sa réouverture début avril. Un peu tôt ! Ce contretemps lui sera bénéfique pour parfaire sa carte et sa rentrée. Les 10 kilomètres du sentier de randonnée qui ceinture si joliment le lac sont déserts. Il n’y a pas un chat, mais des oiseaux, plein d’oiseaux. Et des arbres détendus. Et l’eau bavarde avec les rayons d’un soleil éloquent afin d’avoir le dernier flot.
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